Le ministère de la Communication a affirmé qu’il se réserve son « plein droit » de poursuivre le journal francophone El Watan, dans le contexte de sa suppression du minaret de la Grande Mosquée d’Alger d’une photo du cortège funèbre du président Abdelaziz Bouteflika, hier, Dimanche.
Le ministère des Communications a qualifié, dans un communiqué paru, aujourd’hui lundi, le suppression du quotidien « El-Watan » de la Grande Mosquée d’Alger de la photo du cortège funèbre de l’ex président Bouteflika, comme une « attaque flagrante contre les lois . »
Le ministère a estimé que « l’affichage de l’image qui a effacé la Grande Mosquée d’Alger telle qu’elle est apparue dans le journal « El-Watan » est une atteinte flagrante à ces lois, une déformation de ce grand édifice et d’un monument religieux, une violation d’éthique professionnelle et un écart par rapport aux règles du professionnalisme. »
Le ministère de la Communication a fermement et clairement dénoncé ces comportements négatifs, en particulier face à la cyberattaque et à les stratagèmes systématiques visant à déformer l’image de notre pays et ses valeurs sacrées, tout en appelant le journal « El-Watan », ainsi que tous les journalistes et professionnels des médias à faire preuve du professionnalisme requis et à adhérer au respect des règles d’auto-responsabilité et de légalité ainsi qu’à l’éthique et à la déontologie de la profession.
Le ministère a indiqué que cette « suppression soudaine de l’image de la Grande Mosquée d’Alger de la Une du journal « El-Watan » dans son numéro 9438 du 20 septembre 2021, a suscité « un large mécontentement et un grand étonnement en raison de la sensibilité de ce comportement étrange et injustifié au lien de la question avec la conscience de la nation représentée dans les symboles et composantes les plus saillants de l’identité nationale et les composantes de la personnalité algérienne visées de diverses manières et moyens.
Le communiqué ajoute que « cette photo a été supprimée, à l’occasion de la médiatisation du cortège funèbre de l’ancien président moudjahid Abdelaziz Bouteflika, que Dieu lui fasse miséricorde, alors qu’une photo d’une commune ou de la région de Mohammedia apparaît en arrière-plan, et le minaret de la mosquée d’Alger, qui est un symbole de l’Algérie indépendante et un point de repère important de la nouvelle Algérie, a été obscurci de manière suspecte.
Le ministère de la Communication a confirmé que « La conception de la mosquée d’Alger, sa forme et son plan architectural sont protégés par les lois législatives et organisationnelles de la République, notamment l’ordonnance n° 03-05 du 19 juillet 2003, relative au droit d’auteur et aux droits voisins, et l’ordonnance n° 03-05 du 19 juillet 2003, relative à la marque, ainsi que les dispositions du décret exécutif n° 21-75 du 17 février 2021, qui fixe le périmètre de protection de la mosquée d’Alger et le contrôle de ses frontières et les règles de sécurité qui lui sont applicables, car son article 8 précise notamment que : Dans le périmètre de protection, il est interdit d’entreprendre toute réalisation, construction ou implantation stable susceptible d’obscurcir partiellement ou totalement la mosquée ou de dénaturer ou dissimuler son visage esthétique.
Ahmed Achour