Grève dans les hôpitaux aujourd’hui

L’Intersyndicale de la santé, composée du Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu) et du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), a exprimé son mécontentement, voire sa «colère», devant l’indifférence du gouvernement quant à leurs revendications légitimes, restées sans suite depuis des années.

Lors d’une conférence de presse tenue, hier, à la veille de la grève, à laquelle a appelé, l’intersyndicale de la Santé, les conférenciers ont lancé un appel solennel au président de la République et au gouvernement Djerad, pour « désamorcer les tensions ». Mais surtout, pour faire sortir le secteur de la Santé de sa profonde léthargie avec des réformes radicales et palpables sur le terrain.

Les syndicats de la santé dénoncent un système de santé au bord de l’explosion et du burn-out et réclament davantage de moyens. Outre la grève nationale, des sit-in sont attendus dans les structures de santé pendant la même journée. Pour Alger, le rassemblement du personnel de la santé se déroulera au CHU Mustapha-Pacha.

Pour les trois syndicats, les revendications du secteur de la Santé doivent être traitées et résolues par le gouvernement, car il s’agit bien de la « sécurité sanitaire du pays ». Les trois syndicats réclament une valorisation des salaires au profit des personnels de la Santé «le salaire du professeur, du médecin ou d’un paramédical en Algérie est l’un des plus bas dans la région, c’est-à-dire par rapport à nos voisins seulement », déplore Rachid Belhadj, président du syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (SNECHU). Il évoque parallèlement la mauvaise gestion, le manque de moyens, l’absence de structures de santé modernes qui répondent aux normes et le problème de la formation. Tous ces facteurs ont favorisé la fuite des compétences à l’étranger mais aussi vers le secteur privé, dit-il.