Saïda Neghza: les obstacles à l’investissement en Algérie sont d’ordre bureaucratique

Saïda Neghza, présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes, a révélé que ses visites sur le terrain dans 23 wilayas, à ce jour, ont montré que tous les investisseurs souffrent des mêmes problèmes, qui tournent principalement autour des obstacles bureaucratiques et administratifs dans l’incarnation et l’accompagnement de leurs projets.

Lors de son interview dans l’émission « Avec Laila » sur la chaîne Lina, Neghza a déclaré qu’investir dans le secteur agricole nécessite de fournir de l’énergie électrique aux investisseurs agricoles, car les régions du sud souffrent d’une grande pénurie d’approvisionnement, les obligeant à acquérir des générateurs électriques dans un environnement qui connaît une hausse importante de la température, surtout durant l’été.

L’intervenante a expliqué, à cet égard, que ses efforts pour résoudre le problème de l’énergie électrique dans les zones désertiques ont commencé à être couronnés de succès, après sa rencontre avec les ministres de l’Agriculture et de l’Énergie, qui ont commencé à travailler sur des solutions à ce problème, en commençant par la région de Hassi Messaoud et Ouargla.

Saïda Neghza a confirmé qu’elle a reçu des promesses fermes de tous les ministres qu’elle a rencontrés, après ses longs déplacements sur le terrain, de résoudre tous les problèmes qu’elle leur a présentés dans des rapports bien détaillés sur la réalité de l’investissement et les problèmes qu’il rencontre, qui sont liés à tous les souffrances des investisseurs dans les régions qu’elle a visitées.

Dans ce contexte, Neghza a confirmé que la balle est dans le camp des responsables gouvernementaux, et qu’elle a rempli le devoir et la tâche de leur rendre compte de ce qui se passe sur le terrain en termes d’abus subis par les opérateurs économiques, avec lesquels elle a eu de longues auditions, au cours desquelle elle a suivi la situation générale de l’investissement au niveau local.

Neghza a souligné, à cet égard, le problème de communication, qu’elle considère comme la principale raison de ne pas faire parvenir les messages qui portent la souffrance des investisseurs aux autorités supérieures du pays, tenant les responsables locaux, y compris les walis et les maires, la responsabilité, alors qu’elle a pu avoir inventé une nouvelle méthode qui lui a permis de réussir à faire entendre La voix des investisseurs, et qui s’appuie notamment sur les réseaux sociaux, en faisant part de leur souffrance en direct et du terrain aux ministres dans leurs bureaux.

Dans son intervention, Saïda Neghza s’est concentrée sur une question à laquelle elle attache une grande importance, et qui est liée aux zones d’ombre dont les habitants souffrent du chômage, de la pauvreté et du dénuement, compte tenu de l’absence d’investissements, dont certains sont freiné dans ces zones, en raison de problèmes bureaucratiques, soulignant la nécessité d’arrêter de telles pratiques, d’autant plus qu’il s’agit d’assurer une vie décente aux Algériens qui ont des difficultés à obtenir un emploi dans ces zones où ils vivent.

Ahmed Achour