Ould Salek: la complicité des membres du Conseil de sécurité « affaiblit » la démarche de l’ONU pour résoudre le conflit du Sahara occidental

Le ministre des Affaires étrangères sahraoui, Mohamed Salem Ould Salek, a affirmé que la démarche des Nations Unies pour régler le conflit du Sahara occidental a été « affaiblie » en raison de la complicité de certains membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, dans la mesure où les Nations Unies a perdu sa crédibilité auprès du peuple sahraoui.

Aujourd’hui, mercredi, dans un entretien au quotidien ivoirien « Dernière heure », le ministre a déclaré que la démarche de l’organe onusien était affaiblie en raison de la complicité de certains membres permanents du Conseil de sécurité et « au lieu d’établir la paix, ils ont contribué à un retour à la guerre, et c’est une affaire dangereuse».

Mohamed Salem Ould Salek a attribué la situation actuelle, caractérisée par le siège et le retour de la guerre, au « comportement du Maroc qui refuse de remplir ses obligations et à la complicité de certains au sein du Conseil de sécurité avec lui », ajoutant que « les Nations unies a gravement perdu sa crédibilité aux yeux du peuple sahraoui, qui lui faisait beaucoup de confiance, et a accepté de marcher sur le chemin de la paix et du choix démocratique.

Ould Salek a également souligné que « trois décennies d’attente pour l’organisation du référendum d’autodétermination, c’est une grosse affaire… Il a fallu beaucoup d’efforts et de sacrifices pour y arriver. Mais, malheureusement, l’irresponsabilité de certains nous a ramenés à zéro. Néanmoins, les combattants de la liberté sont toujours optimistes».

Sur la crise entre le Maroc et l’Espagne, le ministre sahraoui a affirmé que le Maroc a utilisé l’arrivée du président sahraoui, Brahim Ghali, pour se faire soigner en Espagne après avoir contracté le Covid-19 « comme prétexte pour tenter d’amener Madrid et l’Union européenne à suivre la déclaration de l’ancien président américain Donald Trump, qui a passé un accord illégal de légitimité avec le Maroc, qui porte atteinte à la souveraineté de notre pays, quelques jours avant qu’il ne quitte la Maison Blanche».

Dans ce contexte, il a souligné que la communauté internationale n’a pas suivi la déclaration de Trump, car elle a été rejetée par le Sénat américain, et a été vivement critiqué par James Baker, Bolton et Christopher Ross, qui ont pris en charge la question du Sahara occidental au niveau des Nations Unies.

L’intervenant a estimé que « l’accord est illégal et n’a pas eu l’effet qu’on en attendait, et il viole le droit international et toutes les résolutions pertinentes concernant le Sahara occidental », notant que « la déception marocaine était totale ».

Ahmed Achour