Le ministère des Affaires étrangères met en garde le Maroc après le scandale « Pegasus »

L’Algérie a exprimé sa profonde préoccupation après qu’un groupe d’organisations médiatiques jouissant d’une grande réputation professionnelle ait révélé que les autorités de certains pays, en particulier le Royaume du Maroc, avaient fait un usage intensif du logiciel espion appelé « Pegasus ».

« L’Algérie exprime sa profonde préoccupation suite aux révélations émanant d’un consortium de nombreux organes de presse de grande renommée professionnelle et faisant état de l’utilisation à large échelle par les autorités de certains pays, et tout particulièrement par le Royaume du Maroc, d’un logiciel d’espionnage dénommé « Pegasus » contre des responsables et citoyens algériens, ainsi que des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme à travers le monde », a indiqué le ministère dans un communiqué.

L’Algérie a fermement condamné cette atteinte systématique et inacceptable aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales, qui constitue également une violation flagrante des principes et fondements qui régissent les relations internationales.

Le ministère des Affaires étrangères a expliqué que cette pratique illégale, rejetée et dangereuse sape le climat de confiance qui doit prévaloir dans les échanges et les interactions entre les responsables et les représentants des pays.

Le communiqué a indiqué que l’Algérie se réserve le droit de mettre en œuvre sa stratégie de riposte, et reste prête à participer à tout effort international visant à établir collectivement les faits et à souligner l’étendue et l’ampleur de ces crimes qui menacent la paix et la sécurité internationales, ainsi que la sécurité humaine.

L’Algérie a souligné que toute impunité créerait un précédent aux conséquences graves pour la conduite des relations amicales et de la coopération entre les États conformément au droit international.

Ahmed Achour