Les deux journalistes marocains, Dounia et Adnane Filali, demandent au président Macron de les protéger des persécutions et de la répression du makhzen

Les deux journalistes marocains et défenseurs des droits de l’homme, Dounia et Adnane Filali, ont demandé au président français Emmanuel Macron, au gouvernement, à la justice et aux institutions françaises d’assumer l’entière responsabilité de ce qui leur arrivera à à l’intérieur du territoire Français, en raison des pratiques du régime du Makhzen contre eux.

Dans ce contexte, les deux journalistes marocains ont confirmé qu’ils étaient persécutés par le régime marocain et ses services de renseignements, indiquant qu’ils avaient été agressés en réponse à leurs travaux journalistiques et leur Combat pour la défense des droits humains.

Dans un communiqué adressée au gouvernement Français, au président Emmanuel Macron, au Ministre de l’intérieur Gérald Darmanin et au ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti et pour l’opinion publique, le couple marocain a déclaré: « Nous, Dounia et Adnane Filali, sommes deux journalistes et défenseurs des droits de l’homme présents sur le sol français en tant que réfugiés politiques bénéficiant d’une protection du HCR en Chine (sous mandat strict articles 5 et 6 de la Convention de Genève de 1951) en raison de la persécution que nous avons subie et que nous subissons encore de la part du régime marocain et de ses services de renseignements qui nous attaquent en réponse à nos travaux journalistiques et notre Combat pour la défense des droits humains. ».

Les deux journalistes marocains ont souligné que le régime marocain utilise, depuis 2020, tous les outils immoraux, illégaux et inhumains pour étouffer leurs voix et persister dans sa répression transfrontalière.

Concernant les méthodes de persécution utilisées par le régime marocain à leur encontre, le couple a mentionné ; Diffamation quotidienne à travers leurs médias et les réseaux sociaux. Ils nous ciblent ainsi que nos familles, en publiant nos informations privées et en fabriquant des accusations et de la diffamation afin de nous faire taire, de nous salir et de remettre en question notre crédibilité.

« Fabrication de fausses accusations telles que : trafic d’armes et de drogues, vente de contrefaçons et de sex-toys, blanchiment d’argent, prostitution, inceste, évasion fiscale, terrorisme, haute trahison… », ainsi que « Plaintes fallacieuses, basées sur les fausses accusations susmentionnées, portées par des associations et des avocats engagés par le régime marocain. », a ajouté le communiqué.

« Cyber attaques constantes et harcèlement en ligne comme indiqué par le rapport de DFRlab sur notre sujet, menaces de mort, injures et calomnies sexistes, appel au viol et discrimination sexuelle à l’encontre de la personne de Dounia Filali à travers les articles de presse et d’individus au service du régime marocain. » soulignent les deux journalistes.

Cela s’ajoute aux « Campagnes diffamatoires en plusieurs langues (arabe, français, espagnol, anglais, chinois) envoyées aux autorités chinoises qui ont confirmé après enquête qu’il s’agit de fausses accusations et d’un harcèlement du régime marocain à notre encontre. ».

Le couple marocain a déclaré qu’en mai 2021, après la publication de leurs informations personnelles, des personnes associées aux services de renseignement marocains et à l’ambassade du Maroc les ont attaqués à leur domicile en Chine avec l’intention de mettre fin à leurs affaires (Le journal Middle East Eye évoque cette événement) .

Les deux journalistes ont confirmé que les services de renseignement français ont conclu qu’ils étaient de simples journalistes qui ne constituaient en aucun cas une menace d’aucune sorte et que nous n’avions absolument aucun passif criminel, soulignant que d’autres services de l’état ont illégalement refusé de reconnaitre ce rapport et ont tous fait pour nous nuire, comme s’ils servaient davantage les intérêts du régime marocain plutôt que ceux de la république et des valeurs et principes de cette dernière.