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Frustré par le chaleureux message de Biden au président Tebboune, Le Makhzen attendait une position américaine « plus ferme » contre l’Algérie

Frustré par le chaleureux message de Biden au président Tebboune, Le Makhzen attendait une position américaine « plus ferme » contre l’Algérie

Le chaleureux message du président américain Joe Biden, qu’il a adressé avant-hier au président Abdelmadjid Tebboune, a confondu les calculs du régime du Makhzen et derrière lui ses alliés, l’entité sioniste et le mouvement fachiste français, anéantissant ainsi leurs espoirs ce qu’ils attendaient des États-Unis comme des « représailles » contre l’Algérie suite à la visite du président Tebboune en Russie.
Le « message amical », dont l’occasion était de féliciter le président de la République et le peuple algérien à l’occasion du 61e anniversaire de la fête de l’indépendance, a jeté de l’eau froide sur le régime du Makhzen, et déçu ses espoirs. Après les « sanctions économiques » et la « rupture diplomatique » que le Makhzen attendait que l’administration américaine annonce contre l’Algérie, le rappel de Biden au président Tebboune du « partenariat durable entre l’Algérie et les Etats-Unis » qui « a contribué à la promotion de la paix et de la prospérité pour nos deux peuples » est venu mettre dans la tête des makhzenéens une toute autre image de ce qu’ils espéraient.
Du coup, la « menace » attendue s’est transformée en une véritable courtoisie annoncée par le président américain dans son message au président Tebboune, ainsi ses propos ont confirmé la grande position de l’Algérie et son rôle très important dans la région en tant qu’acteur pivot dans les régions d’Afrique du Nord, le Sahel, la Méditerranée, la région arabe et le monde islamique, en disant :« Nous travaillons ensemble pour relever les grands défis de sécurité régionale, notamment la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme… Nous travaillons à approfondir nos liens commerciaux et économiques ».
Le message de Biden au président Tebboune ne s’est pas arrêté là, mais a plutôt confirmé que le président Tebboune, lorsqu’il a décidé de se rendre en Russie le mois dernier, avait une vision à long terme et son assurance de la capacité de l’Algérie à surmonter l’objection de n’importe quel pays dans le monde ou ses simples réserves sur la visite, y compris les grandes puissances mondiales, découlait d’une connaissance certaine du cours de la politique internationale et de la prochaine étape que l’Algérie ne doit pas manquer, de devenir le centre de confiance de tous, malgré les complications extrêmes imposées par la guerre russo-ukrainienne entre eux.
Le contenu du message amical a révélé le droit de l’Algérie au rôle de médiation présenté par le président Tebboune à son homologue russe, afin de résoudre les situations de crise à l’échelle mondiale en raison des répercussions de la guerre, et voici le président américain Biden envoyant des messages courtisants à l’Algérie pour aller de l’avant avec cette immense tâche.
La diplomatie américaine connaît mieux que quiconque la capacité et la compétence de son homologue algérien, qui seul a su résoudre la crise des otages américains détenus à l’ambassade américaine en Iran, en janvier 1981. Cet incident est encore bien mémorisé par la diplomatie américaine car il a fait suer les Américains à froid et à chaud et les a fait vivre sur leurs nerfs pendant de longs mois, jusqu’à ce que la crise se termine avec l’intervention de l’Algérie comme médiateur pour la résoudre.
Pour plus de précisions, le message amical a été précédé de contacts pris par le ministre des Affaires étrangères Ahmed Ataf avec son homologue américain, Anthony Blinken, ainsi que de l’activité de l’ambassadrice américaine en Algérie, Elizabeth Aubin, dans des événements qui se tiennent, notamment économiques, est presque indubitable, et elle confirme l’importance de l’Algérie pour les États-Unis.

Ahmed Achour