Le président Abdelmadjid Tebboune effectuera une visite d’Etat en République populaire de Chine à partir du lundi prochain. Cette visite se distinguera par son accent sur les aspects économiques qui traduisent les relations de partenariat entre les deux pays en plusieurs projets, notamment dans les secteurs de l’énergie et des mines. Cependant, le président Tebboune a d’autres objectifs derrière cette visite qui ne se limitent pas à l’aspect économique.
La Chine est considérée comme l’un des pôles de l’économie mondiale, car elle rivalise avec les États-Unis d’Amérique pour le leadership grâce à son mouvement commercial actif dans le monde, en particulier depuis son adoption du projet « La Ceinture et la route » qui l’aidera à relier son économie, qui représente l’usine du monde, aux cinq continents, à travers un chemin de circulation commerciale et le mouvement des investissements et des personnes, qui la qualifiera pour créer le plus vaste réseau de relations économiques au monde, tout en lui permettant d’avoir le plus grand rôle politique international.
Dans le contexte de la politique internationale, la Chine figure parmi les cinq premiers membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. Elle dispose donc d’un droit de veto, ce qui la qualifie pour devenir un acteur politique international en termes de prise de décisions importantes liées à la sécurité et à la politique internationales.
Conscient de l’importance de la Chine, le président Abdelmadjid Tebboune a fait en sorte que la deuxième étape, qui n’est pas moins importante que sa visite en Russie, au cours de laquelle il a pu convaincre son président, Poutine, de signer un contrat de partenariat stratégique approfondie, ce qu’il fera sans aucun doute avec le président chinois Xi Jinping, permettant à l’Algérie d’obtenir la préférence des investissements chinois ainsi que de bénéficier d’un soutien politique international, notamment dans les causes justes que défend l’Algérie, à l »instar des questions de Palestine et du Sahara occidentale.
Le président Tebboune vise, à travers sa visite en Chine, à confirmer son soutien à l’Algérie dans le cadre de son adhésion à deux groupes économiques qui sont considérés parmi les blocs économiques les plus grands et les plus forts du monde, en l’occurence le BRICS et l’Organisation de Shanghai pour la coopération, dans lesquelles la Chine occupe une position élevée et y joue un rôle décisif aux côtés de la Russie.
Il semble que le président de la République ait profité de cette situation de concurrence entre la Russie et la Chine au sein de deux grandes enceintes économiques mondiales, pour présenter l’Algérie comme un pays qui occupe une position de leader en Afrique, qui n’a pas d’autre porte d’entrée sauf l’Algérie, ce qui signifie que la Chine et la Russie seront en concurrence pour les investir en Algérie et chercher à renforcer leurs relations diplomatiques avec elle, en lui donnant la préférence pour l’obtention des technologies les plus récentes et les plus avancées dans les domaines de la défense et de l’industrie.
Cette diplomatie compétitive poursuivie par le président Tebboune en présentant l’Algérie comme une puissance pivot dans son environnement africain, arabe et islamique, et même dans les régions méditerranéennes, sahéliennes et maghrébines, poussera davantage de grandes puissances politiques et économiques dans le monde à entretenir des relations de partenariat multiformes avec l’Algérie, qui gagnera sans aucun doute plus de confiance et renforcera ses rôles dans son environnement régional et même au niveau mondial, ce qui conduira sa diplomatie à acquérir des capacités supplémentaires qui l’aide à soutenir ses intérêts et les causes qu’elle défend.
Le président Tebboune se rend en Chine afin d’obtenir plus de soutien pour l’adhésion de l’Algérie au groupe BRICS et à l’Organisation de Shanghai
