Dans une récente tournure des événements, l’affirmation par le Maroc d’un accord d’investissement monumental avec la Chine a soulevé des sourcils et des inquiétudes diplomatiques. La proclamation par le gouvernement marocain d’un projet de 200 milliards de dollars pour fabriquer des batteries de voiture dans la ville occupée d’El-Ayoun a suscité le scepticisme et une réponse rapide de la Chine, réfutant toute notion de reconnaissance tacite de la controversée « marocanité du Sahara ».
L’annonce, diffusée par les médias marocains, affirmait que l’éminente société chinoise « Huayou » avait l’intention d’investir la somme vertigineuse de 200 milliards de dirhams (équivalant à environ 20 milliards de dollars) dans la fabrication de batteries de voitures dans la région occupée d’El-Ayoun. Cependant, cette affirmation a rapidement attiré l’attention pour sa nature douteuse et ses implications politiques potentielles.
Le moment et l’intention derrière la représentation du Maroc de cette entreprise d’investissement ne peuvent être ignorés. Les analystes ont souligné que le gouvernement marocain semblait tenter de tirer parti du projet pour impliquer une reconnaissance chinoise de sa souveraineté sur la région contestée du Sahara. Cette hypothèse, cependant, a été rapidement démentie par l’affirmation par la Chine de sa position constante sur le conflit du Sahara occidental lors de la visite du président Tebboune à Pékin.
Le Centre régional d’investissement de la région d’El-Ayoun, la source de l’information, a affirmé qu’une délégation chinoise de HUAYOU avait effectué une visite de terrain dans la région en préparation de l’ambitieux projet de fabrication de batteries. Le centre a affirmé que cette entreprise répondrait à des proportions importantes des demandes de composants de batteries électriques des marchés locaux, européens et américains pour des batteries de plus de 6 millions de véhicules d’ici 2030, et créerait un nombre impressionnant de 13 000 opportunités d’emploi. Cependant, les sceptiques ont mis en doute la véracité de ces affirmations, étant donné le chiffre d’investissement irréaliste et le manque de preuves concrètes étayant la faisabilité du projet. La capacité prévue de l’usine de fabrication de batteries proposée a soulevé des sourcils car elle dépassait apparemment les besoins du marché.
Par ailleurs, le contexte international des investissements chinois ne peut être ignoré. L’affirmation du Maroc intervient à un moment où la Chine a fait des investissements substantiels dans des pays amis, y compris un investissement important de 36 milliards de dollars en Algérie. Cela soulève des soupçons que le gouvernement marocain pourrait tenter de détourner l’attention de son manque d’investissements comparables.
L’ambassade de Chine à Rabat est rapidement intervenue, précisant que les entreprises chinoises n’investiraient pas dans les zones contestées, conformément au soutien de la Chine au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Cette réfutation ferme souligne davantage l’engagement de la Chine envers ses positions diplomatiques établies et son respect du droit international.