Un trafiquant de drogue recherché à l’international se réfugie au Maroc : le royaume des trafiquants !

L’étau juridique, politique et diplomatique qui se resserre autour de la monarchie marocaine, profondément impliquée dans le scandale « Escobar du Sahel », révèle de hauts responsables militaires et civils impliqués dans un sordide trafic mondial de drogue. Malgré les enquêtes en cours de l’Administration américaine de lutte contre la drogue (DEA) et les nombreuses demandes d’assistance juridique envoyées au Maroc, le pays reste un sanctuaire pour les trafiquants de drogue aguerris.

Ces dernières semaines, un scandale a fait la Une de la presse marocaine. Un trafiquant de drogue malien notoire a dénoncé de hauts responsables marocains, notamment Saïd Naciri, président de l’éminente équipe de football du Maroc, le Wydad de Casablanca, et Abdenbi Bioui, gouverneur de la région d’Oujda. Les deux personnalités sont des membres éminents du parti PAM, fondé par Fouad Ali El Himma, principal conseiller du roi Mohammed VI, souvent considéré comme le dirigeant de facto du Maroc. Les autorités marocaines enquêtent sur cette affaire qui illustre le lien entre le sport et le trafic de drogue.

Dans ce contexte, les médias espagnols ont révélé la présence d’un caïd, surnommé le « Messi du haschich », qui a réussi à échapper à la justice espagnole en payant une caution de 80 000 €. Abdellah El Haj Sadek el Menbri, de son vrai nom, est désormais au Maroc, s’engageant ouvertement dans des activités telles que la fondation d’une équipe de football, le Wydad Tanger Sair Rafah, dont il joue en tant que capitaine.

Même si ce scandale n’a peut-être pas l’ampleur de l’affaire « Escobar du Sahel », impliquant plus de 200 hauts responsables marocains, civils et militaires, dont des généraux des Forces armées royales (FAR), et même Fouad Ali El Himma, chef de cabinet du roi, il souligne néanmoins le rôle persistant du Maroc en tant que refuge pour les trafiquants de drogue les plus dangereux du monde. De nombreux rapports d’enquête de l’ONU ont accusé le Maroc d’être le premier producteur et exportateur mondial de résine de cannabis. En outre, ces révélations confirment que le Maroc est une plaque tournante mondiale du trafic de drogues dures. Les fonds illicites générés sont utilisés par Rabat pour influencer des « partenaires » étrangers dans divers secteurs, notamment le sport, les droits de l’homme et, notamment, son occupation illégale du Sahara occidental.