L’agence de presse sahraouie a rapporté que le président Tebboune a adressé un message de félicitations à son homologue sahraoui, Brahim Ghali, réaffirmant ainsi le soutien de l’Algérie à la lutte du peuple sahraoui pour son droit à l’autodétermination et la réalisation de ses aspirations à la liberté et à la dignité.
L’Algérie a également affirmé, à plusieurs reprises, son soutien indéfectible et inconditionnel aux causes palestinienne et sahraouie.
Situé dans la région du Sahel et bordé par l’Algérie, le Royaume du Maroc et la Mauritanie, le Sahara occidental est reconnu comme un territoire non autonome des Nations Unies (ONU), habité par le peuple autochtone sahraoui. Les racines du conflit remontent à novembre 1975, lorsque le Maroc a occupé le territoire, au mépris du droit international et déclenchant un différend qui persiste encore aujourd’hui.
La colonisation du Sahara occidental par l’Espagne de 1884 à 1975 a laissé un héritage de revendications territoriales non résolues et d’instabilité politique. L’annexion unilatérale du territoire par le Maroc en 1975, à travers ce qu’on appelle la « Marche verte », et l’installation ultérieure de civils marocains ont suscité la condamnation de la communauté internationale. La Cour internationale de Justice (CIJ) a affirmé le statut distinct du Sahara occidental en tant que territoire non autonome et a reconnu la souveraineté du peuple sahraoui sur sa patrie.
En réponse à l’occupation marocaine, le Front Polisario s’est imposé comme l’avant-garde de la résistance du peuple sahraoui, prônant l’autodétermination et l’indépendance. Reconnu par l’Assemblée générale des Nations Unies comme le représentant légitime du peuple sahraoui, le Front Polisario a mené une lutte armée contre les forces marocaines jusqu’à ce qu’un accord de cessez-le-feu soit négocié par l’ONU en 1991.
Malgré le cessez-le-feu, le statut du Sahara occidental reste en suspens, le Maroc gardant le contrôle de certaines parties du territoire. L’ONU a créé la Mission pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) pour superviser les efforts de maintien de la paix et faciliter un référendum d’autodétermination. Toutefois, l’impasse politique et les intérêts concurrents ont entravé les progrès vers une solution durable.
De nombreuses décisions de justice et résolutions de l’ONU soutiennent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et condamnent l’occupation du Sahara occidental par le Maroc. La Cour européenne de justice et l’Assemblée générale des Nations Unies ont réaffirmé le statut distinct du Sahara occidental et souligné l’illégalité des activités économiques qui portent atteinte aux droits du peuple sahraoui.
L’Algérie, fervent partisan de la cause sahraouie, apporte une aide humanitaire et un soutien diplomatique au Front Polisario. Considérant le Sahara occidental comme une question de décolonisation, l’Algérie plaide pour des négociations menées sous l’égide de l’ONU et la mise en œuvre de la résolution 1514 pour l’autodétermination.
Les efforts internationaux, y compris les tables rondes animées par l’Envoyé spécial des Nations Unies, visent à relancer les négociations et à trouver une solution mutuellement acceptable au conflit. Cependant, des défis persistent, exacerbés par des intérêts géopolitiques concurrents et par l’exploitation des ressources du Sahara occidental par le Maroc.
Alors que le conflit du Sahara occidental entre dans sa sixième décennie, l’impératif d’une résolution pacifique, juste et mutuellement acceptable devient de plus en plus urgent. Le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination doit être respecté et toute solution proposée doit être fondée sur le droit international et les principes de la Charte des Nations Unies.