Un réfugié de premier plan fait face à un harcèlement systématique malgré le silence des organismes français de défense des droits de l’homme
Dans une déclaration complète publiée sur son compte Twitter officiel, l’éminente journaliste d’opposition marocaine Dounia Filali a accusé les autorités françaises d’arrestation arbitraire et de persécution continue. Filali, qui bénéficie du statut de réfugié sous la protection du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a souligné qu’elle et son mari étaient soumis à un harcèlement incessant depuis leur arrivée en France.
Incident d’arrestation arbitraire
Le jour de l’incident, Filali a raconté que plus de huit policiers étaient arrivés à son domicile à 13 heures, apparemment en réponse à une plainte pour bruit. Elle a été emmenée de force au commissariat, menottée et photographiée par un individu utilisant un téléobjectif à longue portée. Au commissariat, ses empreintes digitales et des photographies ont été prises, et elle a été interrogée et détenue pendant plusieurs heures. Son collègue journaliste Adnane Filali a également été arrêté mais n’a pas été placé en garde à vue.
Persécution et harcèlement systématiques
Filali a affirmé que ses droits et ceux de son mari ont été systématiquement violés malgré leur statut de réfugiés politiques. Elle a comparé défavorablement leur traitement en France à celui des prisonniers en Corée du Nord, critiquant les organisations françaises de défense des droits de l’homme pour leur inaction et le silence des politiciens et des médias français. Filali a également mentionné que son cas a retenu l’attention internationale et le soutien de 15 parlementaires européens de cinq pays, dont l’Allemagne, l’Espagne, l’Irlande, l’Italie et le Portugal.
Des documents confidentiels révèlent des pressions diplomatiques
Dans sa déclaration, Filali a révélé détenir des documents confidentiels indiquant que sa présence en France impacte négativement les relations franco-marocaines. Un document montre un échange de courriers électroniques impliquant un responsable du ministère français de l’Intérieur, distribuant une note du Maroc concernant Filali à diverses préfectures et administrations de Paris.
La vie menacée
Filali a décrit les menaces qu’elle a reçues, notamment une vidéo d’un économiste marocain résidant en France qui l’a directement menacée de vie. Malgré la fourniture de preuves, notamment le nom, l’adresse et la vidéo de l’individu, les autorités françaises ont rejeté sa plainte. Une autre plainte pour menace de mort a également été rejetée dans les 24 heures. Les informations personnelles de Filali ont été exposées à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux par des agents marocains, exacerbant encore davantage ses préoccupations en matière de sécurité.
Lutte continue pour la justice
Filali a souligné le traumatisme psychologique qu’elle a subi en raison de son arrestation forcée et de ses menottes. Elle a souligné l’absence de tout document prouvant sa garde à vue et le manque de clarté quant aux raisons de son arrestation. Malgré son casier judiciaire vierge au Maroc, à Hong Kong, en Chine et en France, elle et son mari sont victimes de discrimination fondée sur des articles diffamatoires publiés par les services de renseignement marocains.
Engagement envers le plaidoyer
Malgré la persécution incessante, Filali reste résolue dans sa mission de créer du contenu critiquant le régime marocain et défendant les droits de ses concitoyens. Elle a souligné que son seul « crime » est de défendre les droits des Marocains et de dénoncer les actions inhumaines du gouvernement marocain.
À suivre…