Dans une dénonciation ferme et virulente, l’Observatoire national de la société civile (ONSC) algérienne a publié lundi 21 avril un communiqué ferme condamnant les récents propos incendiaires de l’écrivain et personnalité médiatique français controversé Bernard-Henri Lévy. Ces propos, prononcés lors de son intervention sur BFM TV le dimanche 20 avril, ont été perçus comme une nouvelle tentative flagrante de porter atteinte à la souveraineté de l’Algérie et de dénigrer ses acquis postcoloniaux.
Dans son communiqué officiel, l’Observatoire a dénoncé la rhétorique de Lévy, la qualifiant de « hurlements familiers d’un extrémiste enragé aux mains trempées dans le sang d’innocents », avertissant que ses prétendues croisades intellectuelles ne servent que les visées persistantes du passé colonial de la France.
« Il n’est pas surprenant », peut-on lire dans le communiqué, « d’entendre les cris haineux de Bernard-Henri Lévy lors d’une de ses escapades médiatiques, où il défend – sans complexe – les politiques et les positions de la puissance coloniale expulsée du sol algérien, ainsi que de ses complices, colons et agresseurs, qui peinent encore à accepter que le territoire soit restitué à ses héritiers légitimes.»
L’Observatoire a souligné que l’hostilité de Lévy envers une Algérie forte et souveraine, dotée d’institutions résilientes et d’une société civile dynamique, est emblématique d’une frustration coloniale plus large envers une nation qui a retrouvé son identité et tracé une voie indépendante dans les affaires internationales.
Par ailleurs, l’Observatoire a exprimé son soutien indéfectible et inconditionnel aux institutions étatiques algériennes et à sa politique étrangère, rejetant toute tentative étrangère de coopter ou de manipuler la société civile algérienne sous couvert de droits humains ou de démocratisation. Il a également affirmé sa prérogative légale d’engager des poursuites judiciaires contre toute entité ou tout individu cherchant à s’ingérer dans les affaires intérieures de l’Algérie ou à instrumentaliser la société civile à des fins néocoloniales ou subversives.
La déclaration n’a pas hésité à aborder les crimes coloniaux non élucidés de la France. Elle a affirmé que la mémoire de la colonisation n’est pas une « rente coloniale », mais plutôt une cause nationale sacrée, ancrée dans le sang et le sacrifice des martyrs algériens. « La lutte de nos ancêtres ne s’est pas terminée avec l’indépendance », a-t-il souligné, « mais se poursuit de génération en génération contre tous ceux qui tentent de blanchir les atrocités du colonialisme : massacres, campagnes de la terre brûlée, expériences nucléaires et champs de mines meurtriers s’étendant sur des milliers de kilomètres. » En conclusion de sa déclaration, l’Observatoire national a rappelé à Lévy et à ses semblables que l’Algérie n’est pas un terreau fertile pour l’importation du chaos :
« Ceux qui souhaitent donner des leçons de démocratie à l’Algérie feraient bien d’examiner l’héritage catastrophique des interventions de Bernard-Henri Lévy – des démocraties exportées qui ont plongé les nations dans le sang, la désintégration et le chaos. Une telle voie n’a pas sa place dans l’Algérie victorieuse. »