L’appartenance à la même mouvance idéologique islamiste n’a pas préservé le chef du gouvernement marocain et, néanmoins, secrétaire général du parti de la Justice et du Développement (PJD), Saad-eddine El Othmani, des foudres du président du MSP.
Dans un post publié, il y a quelques heures sur le site officiel de son parti sur Facebook, Abderrezak Makri s’en est, en effet, vertement pris à lui. Il l’a ouvertement accusé d’avoir trahi la cause palestinienne. Et, surtout, il lui a dénié toute prétention à affirmer que la normalisation par son pays de ses relations avec l’entité sioniste ne constitue aucunement un lâchage éhonté de cette dernière par la Makhzen.
Un lâchage qui est confirmé, a ajouté le président du MSP, par l’accord de coopération sécuritaire qui a été signé, aujourd’hui, à Rabat entre le royaume du Maroc et l’entité sioniste; toujours sous l’auspice des Etats-Unis, représentés en l’occasion par Jared Kushner, gendre et Haut conseiller chargé des questions de sécurité du président américain sortant Donald Trump.
Sauf que pour Abderrezak Makri, un tel accord n’est pas un danger pour les seuls Palestiniens mais également pour tous les pays arabes et musulmans réfractaires à la normalisation avec l’entité sioniste. Dont l’Algérie. Une manière de dire à Saad-eddine El Othmani que par son acceptation de la normalisation par son pays de ses relations avec l’entité, il implique son parti dans une entreprise aussi inacceptable que dangereuse puisqu’elle met en danger la sécurité et la stabilité de l’Algérie et de toute la région maghrébo-sahélienne.
- Mourad Bendris