Le PNUD (Programme des nations-unies pour le développement) vient de publier son classement relatif à l’indice du développement humain, le fameux IDH, pour l’année 2020. Établi depuis trente années maintenant, ce classement concerne 189 pays et territoires reconnus par l’ONU. Habituellement établi sur la base de trois critères: le PIB (Produit intérieur brut) par habitant, l’espérance de vie à la naissance et le niveau d’éducation, celui-ci s’est vu adjoindre cette année un nouveau: “l’empreinte carbone des activités humaines et les émissions de gaz à effet de serre”, à savoir. Un rajout qui n’a pas été sans conséquences sur la position de nombreux pays. Et ce, dans les deux sens. Certains pays y ont sensiblement reculé alors que d’autres y ont, pour la même raison, tout aussi sensiblement amélioré leur position. Dans la première catégorie, on trouve la Norvège qui caracolait habituellement en tête et qui s’y retrouve, de ce fait, à la 16éme place, l’Australie qui y a perdu 72 places, l’Arabie saoudite (-33 places), les Emirats arabes unis (-87 places et le Qatar (-84 places). Ainsi que l’Algérie qui, elle, a reculé, conséquemment à l’introduction du nouveau critère précité, de neuf places; passant ainsi de la 82éme place qu’elle occupait en 2019, à la 91éme position dans le classement de cette année. Sauf que malgré ce recul, l’Algérie continue de figurer sur le podium africain en matière d’IDH. Avec un indice de 0,748 qui la positionne dans la catégorie des pays qui ont un IDH « élevé », elle y occupe, en effet une enviable troisième place derrière, respectivement, les Seychelles et l’Île Maurice, deux tous petits – en termes de superficie, de population et, partant, d’économie – archipels perdus au milieu de l’océan indien. Elle devance nombre de pays que des ONG “qui ne nous aiment pas” nous présentent comme des exemples à suivre en termes de bonne gouvernance, de respect de toutes les libertés et d’efficience économique. Pour rester dans l’espace nord-africain, notre pays se classe devant respectivement la Tunisie (95éme place), l’Egypte (116éme place) et le Maroc (121ème place). Ce qui, au vu du peu – pour ne pas dire de la franche absence – d’intérêt qu’ils lui ont accordé, laisse supposer que ces ONG, ainsi que nombre de sites dont la principale activité est de ternir l’image de l’Algérie dans le monde, sont loin d’être ravis – et c’est peu dire – d’un tel classement; pourtant établi par une institution, le PNUD, qui ne peut être accusée de partialité.
- Mourad Bendris