A quelques jours d’intervalle, deux responsables britanniques ont clairement recadré le Makhzen à propos du champ d’application du nouvel accord d’association entre le Royaume-uni et le Maroc, entré en vigueur le 1er janvier de l’année en cours. S’inscrivant en faux contre les manœuvres du Makhzen et de ses relais médiatiques, internes et externes, visant à faire accroire que ledit accord s’applique aussi bien au Maroc dans ses frontières internationalement reconnues qu’au territoire du Sahara Occidental illégalement occupé, James Cleverly, ministre d’Etat pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, et le Commonwealth Office, dans un premier temps, et Victoria Prentis, sous-secrétaire d’Etat à l’Environnement et aux Affaires alimentaires et rurales, dans un second, ont clairement démenti de telles allégations mensongères; “mensongères”, parce que rien, dans l’accord en question, ne les justifie. Si le premier, dans sa réponse à une question écrite d’un député travailliste, est resté, disons, dans les généralités, la seconde, lors d’une autre séance de la Chambre des communes, a été plus précise dans sa réponse à un autre député. Concernant les rares produits originaires du Sahara Occidental admis à entrer au Royaume-Uni dans le cadre de l’accord d’association signé avec le royaume du Maroc, Victoria Prentis a déclaré que ceux-ci doivent obligatoirement “comporter un étiquetage indiquant qu’ils proviennent du Sahara Occidental et non du Maroc”. Tout en rappelant que “toute information trompeuse, y compris sur l’origine ou la provenance des denrées alimentaires, (était) interdite”, elle a clairement laissé entendre qu’une information fiable permet “aux consommateurs de faire des choix éclairés”. Dans la foulée, rejoignant en cela son collègue dans le gouvernement britannique qui avait déclaré dans sa réponse à la question écrite d’un député du parti travailliste que “le Sahara Occidental (n’était) pas inclus dans le territoire couvert par l’accord d’association conclu entre le Royaume-Uni et le Maroc”, elle a ajouté que son gouvernement considérait celui-ci “comme un territoire au statut indéterminé”.
Mourad Bendris