C’est un truisme que de dire que les relations algéro-tunisiennes sont historiques, profondes, fraternelles et stratégiques. Tout, dans l’histoire et la géographie, concourt à ce qu’elles soient ainsi. Ce qui ne veut pas dire qu’elles soient exemptes, de temps à autre, de tensions, d’incompréhension et même de rivalités. Mais au final, c’est le déterminisme du voisinage et le poids de tous les facteurs qui poussent au rapprochement entre les deux peuples et les deux Etats qui finissent par s’imposer. L’Algérie et la Tunisie sont condamnées à se rapprocher, à s’entraider et à s’unir. Aujourd’hui plus que par le passé. C’est, en effet, par une coordination plus grande de leurs positions sur les questions qui les touchent directement et qui affectent l’aire géopolitique et civilisationnelle à laquelle elles appartiennent, qu’elles pourront faire face avec efficacité à tous les plans attentant à leurs stabilité et sécurité mais également à la volonté de leurs dirigeants actuels de renforcer les relations, sur tous les plans, entre les deux pays. Le 68ème anniversaire des tragiques événements de Sakiet Sidi Youssef est venu rappeler la profondeur de ces relations et leur fort ciment: le sang versé en commun dans la lutte contre le colonialisme français, à savoir. Deux facteurs qui font que tous les actes de solidarité de l’un (des deux pays) envers l’autre ne relèvent nullement de l’exceptionnel. Mais du normal. Bien mieux, du devoir. Si dans la conjoncture présente, c’est l’Algérie qui se trouve dans la position de celui “qui donne”, nul ne doit oublier que, durant sa guerre de libération nationale, le peuple algérien et ses combattants ont trouvé à leurs côtés le peuple tunisien. Et que durant la décennie noire du terrorisme, des milliers d’Algériens ont trouvé refuge et quiétude en Tunisie. Cette solidarité tournante est la marque de la profondeur des liens qui unissent les deux peuples et que nulle manœuvre ne peut altérer. Une vérité que tous les “Marzouki” de mauvais augure, qui ont vendu leur âme au diable makhzénien, semblent avoir oubliée. Déversant leur venin contre l’Algérie, proférant des mensonges éhontés contre ses dirigeants et l’accusant de faits graves auxquels elle est totalement étrangère, l’ancien président tunisien Moncef Marzouki et, néanmoins partisan zélé, en son temps, du fameux “ Qui-tue-qui?” dont la finalité inavouable était de semer le doute sur la réalité du terrorisme en Algérie pour en imputer l’entière responsabilité à l’ANP et aux différents services de sécurité qui le combattaient, et Ahmed Ounaies, l’éphémère – il ne l’a été que pendant une quinzaine de jours – ministre des Affaires tunisien dans le premier gouvernement qui a immédiatement suivi la chute et la fuite à l’étranger, en janvier 2011, du président Zine-el-Abidine Benali, pour nous en tenir qu’à ces deux lascars, tentent de semer la discorde entre les deux pays. Et ce, dans le clair dessein d’empêcher la constitution d’un bloc homogène et fort qui s’opposerait efficacement aux plans de démembrement de l’aire maghrébo-sahélienne ourdis par les pays occidentalo-sionistes et leurs sous-fifres – et sous-traitants – dans la région arabe; les pétromonarchies du Golfe et le Makhzen. Ce que le gouvernement tunisien et une partie de la classe politique de notre voisin de l’Est ont compris. Qui ont vertement recadré les deux lascars précités et, dans le même temps, réaffirmé et leur attachement à des relations sereines, apaisées et chaque jour plus solidaires entre leur pays et l’Algérie, et leur croyance en un avenir commun des deux peuples.
Mourad Bendris