Air Algérie revient en force en Afrique et en Europe grâce à la politique rationnelle et ferme du président Tebboune et d’un jeune manager qui a imposé l’ordre

L’avènement au pouvoir du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui portait un programme sérieux et ambitieux pour introduire des changements radicaux dans le secteur du transport aérien, a coïncidé avec les procédures de la quasi-fermeture du ciel dans le sillage de la pandémie de Corona, et les répercussions qui en ont résulté sur les compagnies aériennes mondiales et les aéroports internationaux sont entrées dans un état de sommeil long et profond qui a duré plus de deux ans.

Malgré la stagnation du transport aérien à l’échelle mondiale, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fait preuve d’une grande justesse dans l’observation de ce qui se passe à l’intérieur d’Air Algérie, allant même jusqu’à limoger le ministre des Transports et le directeur général d’Air Algérie, sur fond de violation de ses consignes à la suite de l’engagement d’une opération d’importation par Air Algérie de fournitures liée à l’activité de Catering et ce, sans tenir compte du contexte économique national et des orientations financières visant la gestion rationnelle des devises et la priorité à accorder à la production nationale.

Le président de la République n’a pas abandonné sa sévérité envers les errements qui caractérisent la gestion irrationnelle de la société publique de transport aérien, qui représente un symbole national et ambassadeur de l’Algérie dans les aéroports internationaux. Il ne trouve pas non plus de justification à la clémence d’un tel comportement, même si l’affaire l’obligeait à révoquer un deuxième ministre dans un délai d’un an parce qu’il avait commis une « faute fatale dans l’exercice de ses fonctions.». Même si le président Tebboune n’a pas révélé cette erreur, le limogeage qui a coïncidé avec l’annonce par le ministère des Transports de l’opération de plus de 100 vols internationaux supplémentaires pour Air Algérie, au vu des consignes de réduire au maximum le nombre de vols dans le cadre des restrictions liées à l’épidémie de Covid-19, a tourné l’attention vers cette déclaration qui transcende et viole les instructions du Président de la République.

La paralysie totale d’Air Algérie et des aéroports algériens, en plus de l’aggravation de leurs conditions financières difficiles, a entraîné le report de la mise en œuvre du programme du président de la République, qui n’a été effectivement lancé qu’après sa décision de lever l’interdiction du transport aérien au début de l’été 2021, notamment avec l’investiture de Yacine Benslimane au poste de directeur général d’Air Algérie, et de Mohamed Layache Akacem en qualité de directeur général de l’EGSA de l’aéroport international d’Alger il y a quatre mois.

Le nouveau directeur général d’Air Algérie fait partie des jeunes cadres sur lesquels le président Tebboune a misé et qui leur a donné confiance dans le management et la gestion d’entreprises publiques clés. Il a reçu une formation initiale dans le domaine de finance et de management, qu’il a pu approfondir à l’École Nationale de l’Aviation Civile de Toulouse en France. A l’issue de celle-ci, il a entré dans une vie pratique entre l’Aéroport d’Alger, Air Algérie et Aigle Azur, où il a pu, pendant près de vingt ans, acquérir une expérience suffisante afin de se qualifier pour l’étape suivante.

Cette étape a commencé avec la nomination de Benslimane à la tête d’Air Algérie et sa mission le jour de son investiture, le 18 juin dernier, pour chercher à acquérir 15 avions neufs dont l’acquisition a été annoncée la semaine dernière. Il s’agit, de cinq (5) aéronefs module 200 (A), trois (3) aéronefs module 200 (B), cinq (5) aéronefs module 300 et deux (2) aéronefs module 400, selon le document de cette consultation internationale qui s’adresse exclusivement aux constructeurs d’aéronefs exploités dans le transport commercial civil, disposant des certificats et agréments régissant l’activité.

Une fois de plus, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a prouvé qu’il ne tolère pas les mauvais comportements de certains employés d’Air Algérie, lorsqu’il a évoqué pendant son dernier rendez-vous régulier avec les médias l’incident du vol Oran-Adrar, et a révélé qu’un groupe de jeunes s’était vu refuser l’embarquement dans l’avion en raison d’un différend qui a éclaté avec certains responsables d’Air Algérie, où il a souligné que « ces responsables sont ceux qui rempliront les prisons à l’avenir », et a promis de remédier à ces problèmes. Il s’est également engagé à lutter contre ces pratiques qui entravent la mise en œuvre de ses réformes.

Parallèlement à l’expansion de sa flotte aérienne, le directeur général d’Air Algérie a annoncé un programme ambitieux, qui constitue une véritable révolution dans le mode de fonctionnement de la compagnie, la place sur les ailes du monde et la sort de la gestion fermée traditionnelle qui a provoqué ses crises successives. La philosophie de ce changement radical repose sur le fait qu’Air Algérie est en concurrence avec les compagnies aériennes internationales sur des marchés étrangers accaparés par elles pendant de nombreuses années, au cours desquelles la compagnie nationale n’a pas gagné une part qui reflète le prestige de l’État algérien et son poids mondial.

Le directeur général, Yacine Benslimane, a décidé que le début de ce programme serait à partir de ce qui est disponible et à travers lequel l’entreprise pourrait obtenir un succès certain et rapide. Air Algérie s’emploiera à percer sur le marché européen à partir d’un certain nombre d’aéroports français et opérera des vols sous forme de liaison de ces aéroports avec les aéroports d’un certain nombre de pays africains, à des prix raisonnables et compétitifs. Ce programme sera le début d’autres programmes à suivre qui ouvriront des perspectives à Air Algérie pour enfin sortir du goulot d’étranglement.

Ahmed Achour