Attar: Les marchés pétroliers à l’écoute de Joe Biden

Les marchés pétroliers seront “très attentifs” aux mesures que prendra Joe Biden, le nouveau et 46ème président des Etats-Unis, qui a été officiellement investi dans ses fonctions le 20 du mois en cours. Notamment, en ce qui concerne, surtout, la situation au Moyen-Orient mais également en ce qui concerne les relations des Etats-Unis avec deux pays en particulier que sont l’Iran et le Venezuela; la particularité de ces pays résidant dans le fait qu’ils soient deux gros producteurs de pétrole. C’est ce qu’a déclaré, il y a moins de 48 heures, à Sputnik, un site d’informations russe, notre ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, qui n’a pas manqué, en l’occasion, de rappeler que le prédécesseur de Joe Biden n’avait pas écarté, dans les derniers mois de son mandat, la possibilité de frappes contre l’Iran: “La géopolitique a un effet sur les hydrocarbures”, a-t-il ajouté, pour expliquer les craintes de voir Donald Trump “passer à l’action” qu’avaient ressenti les marchés pétroliers durant tout ce temps. Revenant à la hausse que connaissent depuis quelques jours les prix de l’or noir, Abdelmadjid Attar l’impute à la conjugaison d’une série de faits. Parmi lesquels, il a cité la cohésion dont font preuve les membres de l’OPEP+,  le début, à travers le monde, des campagnes de vaccination contre le Covid-19 et la décision que s’est imposée dernièrement l’Arabie saoudite de réduire sa production quotidienne de pétrole d’un million de barils. Sauf qu’il n’a pas voulu céder à un optimisme béat. Écartant d’emblée un baril à plus de 60 dollars, notre ministre de l’Energie a pronostiqué un maintien des prix dans la fourchette 55-60 dollars dans le cas où, outre la poursuite de la cohésion précitée des membres de l’OPEP+ et le maintien de la réduction susmentionnée de la production quotidienne de l’Arabie saoudite, “la vaccination contre le Covid-19 venait à s’élargir et à réussir”. Pour Abdelmadjid Attar, ce dernier facteur va créer une mobilité plus grande des gens et, partant, une reprise en conséquence “de l’activité du secteur du transport aérien, gros consommateur de carburant”.

Mourad Bendris