La CGEA plaide pour une refonte efficiente du Code des investissements

 

 

Dans un communiqué diffusé il y a quelques jours, la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA) a fortement plaidé pour une refonte efficiente du Code des investissements. Une manière d’avertir qu’une simple révision du texte en vigueur ne pourra pas “répondre aux multiples exigences actuelles, des plus complexes, de globalisation, de digitalisation, d’écologie, et de résilience” auxquelles doit impérativement satisfaire l’économie nationale pour se hisser à un niveau de performance et de compétitivité suffisamment élevé pour lui permettre de s’engager dans un développement réel. Et ainsi pouvoir faire face efficacement aux conséquences négatives, déjà présentes dans nombre de pays, de la pandémie du Covid-19; des conséquences dont la gravité est révélée par le chiffre astronomique, avancé par les auteurs du communiqué précité de la CGEA, “d’une centaine de millions de personnes à travers le monde que la pandémie en question menace de jeter dans la pauvreté”. Et ce, du fait de la faiblesse ou, pour être fidèle au contenu dudit communiqué, de l’absence de résilience des économies des pays dont “ces millions de personnes menacées d’être jetées dans la pauvreté” sont ressortissantes. De là, l’insistance de l’organisation que préside Saïda Neghza sur “la refonte de la vision nationale sur l’investissement”. Qui doit englober, tout à la fois, selon la CGEA, une profonde “révision des législations et réglementations (en vigueur) relatives (entre autres) à la monnaie et au crédit, aux PME, à la concession, à la commune et à la wilaya”. C’est, à l’évidence, pour assurer les meilleures conditions de succès à cette tâche aussi urgente qu’impérative que la CGEA a préconisé d’y associer à sa réalisation  “des partenaires sociaux soucieux de créer des emplois et de la richesse, comme les syndicats d’employeurs, et de protéger les emplois, comme les syndicats des travailleurs”. Tout indique, en effet, que la CGEA est convaincue que la refonte souhaitée du Code des investissements ne peut aucunement être assimilée à une tâche essentiellement technique; en clair, limitée “aux seules mesures fiscales, incitatives certes mais peu efficaces et pleines d’embûches”. Surtout que cette refonte doit avoir pour finalité, est-il précisé dans son communiqué, “un accompagnement de grande pertinence des opérateurs économiques, sur le  terrain”. Se voulant plus explicites, les auteurs dudit communiqué ont, en effet, indiqué  que cet accompagnement doit se faire à deux niveaux: “financier” et “administratif”. Le premier devant impliquer “les banques et les assurances” auxquelles il est demandé “d’assumer (dorénavant) “un rôle de partenaires responsables, bien inspirés et surtout convaincus de leurs missions”. Et le second, devant viser à la concrétisation “des programmes nationaux stratégiques” relatifs à la sphère économique. Et ce, à l’instar de celui “des PME” qui a pour objectif d’en favoriser la création et, quand celles-ci existent, d’assurer “leur mise à niveau”. L’ambition de la tâche précitée “de construction du cadre juridique” souhaité a amené la CGEA, dans son communiqué, à appeler les parties concernées à éviter les écueils qui peuvent l’entraver. Et qui sont, selon les auteurs du communiqué de la CGEA, de deux ordres: “politique” et “bureaucratique”. Pour illustrer le premier écueil, ceux-ci ont rappelé la remise en cause de la politique de développement appliquée par le Président Boumediène et ce, dans les mois qui ont suivi son décès. Quant au second écueil, ils n’ont pas eu à le décrire tant il demeure omniprésent dans la sphère économique. 

Mourad Bendris