L’Association nationale des pharmaciens algériens appelle à la réorganisation de la profession et la préservation de la responsabilité pharmaceutique

L’ensemble de la corporation des pharmaciens a montré sa surprise, suite à la publication d’un communiqué de la direction de la formation du ministère de la santé parlant d’un lancement immédiat d’une formation qualifiante dans des écoles privées de formation paramédicale afin de qualifier des aides-soignants en aides préparateurs en pharmacie d’officine.

« Le retard de publication de décrets et de textes complétant la dernière loi sanitaire de 2018 suscite beaucoup de questionnements d’incompréhension !Les instructions et le temporaire ont dominés la réglementation ;ces textes indispensables pour l’organisation des métiers de la santé nécessitent l’implication de tous les acteurs dans l’élaboration et l’enrichissement afin d’éviter les nombreux problèmes et obstacles accumulés dans toutes les spécialités de la pratique pharmaceutique dans les établissements de santé, les pharmacies privées et les laboratoires d’analyses médicales, ce qui peut impacter négativement la qualité des services fournis aux citoyens. Jusqu’à présent, il n’y a rien qui définit les différents statuts et sépare les responsabilités, ainsi les qualifications scientifiques et techniques pour chaque statut et emploi.Même les anciens textes existants depuis 1971 liés à l’organisation de la pharmacie, qui parlaient des préparateurs et de leurs assistants, doivent être revus en raison du grand développement et des mutations des sciences pharmaceutiques et des métiers de la pharmacie », a souligné L’Association nationale des pharmaciens algériens dans son communiqué.

le communiqué confirme que la supervision de l’acte pharmaceutique et la formation de tous les employés et praticiens incombe au pharmacien, ajoutant que « ces fonctions ne peuvent être renforcé sans garantir l’indépendance et la responsabilité complète des pharmaciens dans les établissements de santé et sans s’assurer que le pharmacien est le seul et l’exclusive gestionnaire de son officine accompagnée par des pharmaciens assistants pour le remplacer dans ses fonctions et responsabilités en cas d’absence conformément à la loi de santé dans les articles 249 et 250 ».

« Les évolutions qu’a connu le secteur pharmaceutique nécessitent une réforme totale de la formation pédagogique de tous les praticiens de la santé sans exception et en particulier celle du pharmacien, donc tout projet de formation doit se baser sur les qualifications et les compétences recherchées. A cet effet le recours à une formation qualifiante sous la couverture du ministère de la Santé juste pour contrer l’anarchie des autres formations proposées, ce n’est pas forcément la meilleure option. A l’association nationale des pharmaciens algériens comme toute autre association et société savante, nous portons une vision nouvelle et une série de propositions répondant les besoins terrain en formation et en formation continue, sans oublier le rôle que doit jouer l’université dans ce genre de parcours de qualification », ajoute le communiqué.

L’ANPHA a affirmer en concluant son communiqué qu’elle restera prête à s’engager dans toute initiative sérieuse pour restaurer pour défendre la profession, et qu’elle travaille depuis sa création sur la formulation de propositions et d’initiatives destinées aux autorités et aux autres partenaires acteurs de la profession.