Le ministère sahraoui de la Culture a condamné avec véhémence la visite « illégale » de la ministre française de la Culture, Rachida Dati, dans les villes occupées de Laâyoune et Dakhla au Sahara occidental. La visite, qui comprenait l’inauguration d’installations culturelles, a été dénoncée comme faisant partie d’un effort plus large visant à légitimer l’occupation de la région par le Maroc, une démarche qui méconnaît de manière flagrante le droit international et les droits reconnus du peuple sahraoui.
Dans un communiqué officiel publié le mardi 18 février, le ministère sahraoui de la Culture a qualifié cette visite de geste « suspect » et « provocateur », accusant la France de complicité dans les politiques coloniales et l’expansion territoriale du Maroc. Le communiqué souligne que l’implication de la France dans des activités visant à renforcer le contrôle du Maroc sur le Sahara occidental – telles que l’ouverture d’installations culturelles sous les auspices de l’occupant marocain – constitue un défi direct au droit international et une atteinte délibérée au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, un droit consacré par de nombreuses résolutions internationales.
« Cette visite représente une action ouvertement hostile et provocatrice, qui ne peut être interprétée que comme une tentative de légitimer l’occupation continue du Sahara occidental », a déclaré le ministère sahraoui de la Culture. « De telles actions sont non seulement illégales mais constituent également une insulte directe aux droits internationalement reconnus du peuple sahraoui. Nous rejetons et condamnons catégoriquement cette ingérence non provoquée. »
Le ministère a également déclaré que toutes les initiatives ou projets culturels entrepris dans les territoires occupés du Sahara occidental, sous le patronage de l’occupation marocaine, sont nuls et non avenus. Il a réitéré que ces actes ne changent rien au fait que le Sahara occidental reste un territoire occupé, comme l’ont établi les résolutions des Nations Unies. La déclaration a appelé les organismes internationaux, notamment les Nations Unies, l’Union européenne et l’UNESCO, à prendre des mesures urgentes pour empêcher l’exploitation de la culture comme outil de domination coloniale par l’occupant marocain.
En outre, le gouvernement sahraoui a souligné la nécessité pour les acteurs mondiaux de cesser toute collaboration avec l’occupation marocaine, attirant l’attention sur la récente décision courageuse et contraignante de la Cour européenne de justice concernant les ressources naturelles du Sahara occidental, qui a rejeté l’exploitation unilatérale par le Maroc des richesses de la région. Le ministère de la Culture a appelé à une condamnation internationale plus forte des actions qui portent atteinte aux droits du peuple sahraoui, en particulier à la lumière des violations continues des autorités marocaines.
La condamnation de la visite du ministre français constitue un rappel brutal de la lutte continue du peuple sahraoui pour l’autodétermination et la souveraineté sur son territoire. Malgré ces tentatives de puissances extérieures visant à renforcer l’occupation illégale du Maroc, le peuple sahraoui reste déterminé dans sa quête d’indépendance et de justice, appelant la communauté internationale à respecter ses engagements envers le droit international et les droits des peuples autochtones.