Hier, jeudi, le ministre des Travaux publics, de l’hydraulique et des infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh a dévoilé, devant la Commission de l’Habitat, de l’Équipement, de l’Irrigation et de l’Urbanisme de l’Assemblée populaire nationale, la stratégie des programmes et des réalisations du secteur des travaux publics et des infrastructures.
Rekhroukh a expliqué que le secteur des travaux publics et des infrastructures de base, représentés par les routes et autoroutes, les ports, les aéroports et les chemins de fer, sont le soutien de base et nécessaire pour l’aménagement du territoire, l’attractivité des investissements dans le domaine économique et l’activité industrielle, et la création d’une dynamique de croissance et des opportunités d’emploi.
Il a ajouté qu’il est internationalement reconnu que les pays qui se caractérisent par l’efficacité économique et la modernité disposent d’un réseau d’infrastructures de base et efficaces qui contribuent à la structuration de leurs régions et facilitent les échanges et la circulation des personnes et des biens, ce qui garantit un fonctionnement efficace et un développement durable pour le pays et lui permet d’être compétitif au niveau régional et international.
L’intervenant a précisé que le parc automobile en Algérie pour les deux poids lourds et légers a atteint 6.577.188 véhicules à fin 2019, contre 311.480 véhicules en 1968, ce qui équivaut à une multiplication par 21.
Quant aux constructions routières, elles ont connu une croissance estimée à environ 77% par rapport à l’année 1962, puisqu’elles atteignent actuellement 141 512 km contre 80 000 km, dont la plupart sont en mauvais état et ne sont pas goudronnées, et dans la plupart des cas ne conviennent pas à la circulation des véhicules.
Il est à noter que l’effort exercé par le secteur à travers la modernisation, le dédoublement et la construction de nouvelles routes a permis de doubler la longueur du réseau routier bitumé à plus de 06 fois de 19.400 km à 117.500 km.
L’Algérie dispose d’une couverture relativement large en termes d’infrastructures de base, qui sont d’une valeur économique et stratégique inestimable, et qui absorbent à elles seules plus de 95% du volume des échanges commerciaux. Par conséquent, l’approche du secteur en matière de structuration des services publics découle du schéma directeur du gouvernement.
Il vise à assurer la meilleure connexion entre les différents réseaux pour atteindre le territoire en brisant l’isolement des régions montagneuses, des hauts plateaux et du sud, et en améliorant leur accessibilité, ce qui contribue de manière significative à la stabilité de la population et à son immobilisme et au développement d’une politique de multi-modes de transport à travers la mise en place de réseaux routiers et ferroviaires structurés et modernes qui mènent, notamment, aux ports, aéroports et à tous les espaces économiques et sociaux.
Fixer les dates de réalisation des travaux et les apparier selon la nature des projets; Protéger l’environnement et l’écosystème lors de la réalisation des projets; promouvoire le service public rendu par l’amélioration de la qualité des infrastructures; Introduire de nouvelles technologies et encourager des partenariats efficaces liés à l’innovation technique ; Compte tenu du rôle stratégique des infrastructures de transport dans le développement du pays.
Rekhroukh a poursuivi en disant : « Notre secteur a lancé un programme de travail basé sur la mise en place d’un réseau routier et autoroutier organisé et moderne ; Élever le niveau de service des infrastructures par des opérétions de modernisation et de dédoublement et améliorer les conditions de son exploitation ; Contribuer à l’aménagement du territoire par des actions visant à désenclaver et améliorer l’accès aux régions montagneuses, aux hauts plateaux et au Grand Sud ; Entretenir et/ou mettre à jour le réseau routier existant et l’adapter aux exigences de transport et de sécurité; Développer des liaisons aux réseaux routiers avec les pays voisins grâce à l’intégration régionale, en complément du programme routier existant ;
Procéder à des démarches visant à améliorer le niveau de service et à augmenter la capacité de dédoublement des axes routiers, en fonction des résultats des études et de la disponibilité des ressources financières,
Répondre en priorité aux besoins exprimés en matière de désisolement et d’amélioration de l’accès aux régions montagneuses, aux hauts plateaux, au sud et aux zones d’ombre.
Le ministre des Travaux publics a ajouté que l’opération de programmation des doubles voies en données sur le trafic et son intensité, prenant en compte le pourcentage de poids lourds d’une part, et le rôle qu’il joue en termes de liaison portuaire et des pôles industriels et sociaux, selon la disponibilité des fonds financiers d’autre part, notant que la longueur du réseau autoroutier a atteint 7,208 km, y compris les autoroutes..
Le plan d’action pour le développement des infrastructures routières porte sur la poursuite du programme actuel, qui se compose de 130 projets d’une longueur totale de 1 671 km, et se résume en 612 km de nouvelles réalisations, dédoublement de 273 km, aménagement de 786 km , ouvrage d’art de 34 unités.
Parmi les programmes jugés stratégiques et prioritaires, le ministre a évoqué le projet de modernisation de la Route Nationale 06 à 550 km entre Reggane Bordj Badji Mokhtar Timiaouine; Poursuite de la modernisation et de la consolidation de la Route Nationale 01 (la route transsaharienne) sur l’axe Ain Salah – Tamanrasset – Ain Guezzam, d’une longueur de 342 km.
Outre les travaux de dédoublement des premières parties des routes qui ont atteint le pic de saturation en termes de trafic sur la route nationale 03 entre Oumache (Biskra) et les frontières de la wilaya de Ouargla via Still (El M’Ghair) et la nationale route 06 entre Saida et Mechria; Travaux d’aménagement des gorges de Kherrata sur la route nationale n°09 à Béjaïa.
Le programme complémentaire de développement de la wilaya de Khenchela est estimé à un montant total de 59,38 milliards de DA, dont 51 milliards de DA pour des projets ferroviaires et 8,38 milliards de DA pour des projets routiers, dont 11 opérations ont porté sur la réalisation de près de 100 km de routes, et deux ouvrages d’art ont été enregistrées. Les travaux sont cloturés et 3 projets ont été reçus, tandis que les projets restants seront réceptionnés fin 2023.
Le programme complémentaire d’aménagement de la wilaya de Tissemsilt est estimé à 47,62 milliards DA pour prendre en charge 13 opérations qui ont été lancées en études pour certains projets, notamment les projets de dédoublement des routes nationales (14, 127 et 120) à une distance de 136 km, et d’achever les procédures de passation des marchés pour d’autres projets, dont la réhabilitation des voiries et le traitement des cales. Les travaux du programme débuteront avant la fin du premier semestre 2023.
La route transsaharienne s’inscrit dans la continuité de la dimension territoriale dans la région, car elle est historiquement le premier projet africain de ce type et fait partie du programme d’infrastructures routières africaines qui est mis en œuvre à travers le continent et concerne 09 axes routiers principaux pour relier les capitales des pays africains afin de soutenir le développement par des échanges aux deux niveaux : économique et social. Cette route relie l’Algérie – la Tunisie – le Mali – le Niger – le Nigeria et le Tchad. En ce qui concerne l’Algérie, il ne reste que le tronçon Silat-Timiaouine distant de 145 km, qui se confond avec le tronçon lié à la partie malienne.
Le projet de la route terrestre estimée à 773 km à l’intérieur du territoire mauritanien, qui reliera les villes algériennes de Tindouf et de Zouerate mauritanien à une distance de 853 km : en appui à la dimension régionale et aux liens historiques, géographiques, sociaux et économiques étroits entre les deux peuples frères d’Algérie et de Mauritanie ; En application du protocole d’accord entre l’Algérie et la Mauritanie relatif à l’achèvement de la route signé en Algérie le 28 décembre 2021 ;
Conscient de son importance et des objectifs que les deux parties aspirent à travers lui, notamment en ce qui concerne la création d’un pont de communication entre les deux pays et leurs habitants, et le soutien des échanges commerciaux et des transports.
En ce qui concerne le trafic dans la capitale, Rekhroukh a expliqué que le secteur a initié un certain nombre de mesures proactives pour contribuer à désengorger ce trafic, alors que le secteur a enregistré 18 projets d’aménagement de routes et l’achèvement de nouveaux axes.
Ce programme a été lancé avec dix projets, et il est actuellement avec un taux d’avancement des travaux allant de 20 à 100%, et le reste sera lancé après la levée du gel, ajoute le ministre.
Le ministre a confirmé l’achèvement des travaux de l’autoroute est-ouest de la partie Tarf (Daraan, la frontière algéro-tunisienne), et la réception du projet fin juin 2023 ; achèvement du tunnel Djebel el-Ouahch à Constantine, réception du projet fin 2025 ; réception des infrastructures et équipements d’exploitation pour l’autoroute Est-Ouest, réception du projet fin 2024 ; Achèvement des travaux de liaisons et sorties d’autoroutes ; Le port de Bejaia à une distance de 16 km entre Timezrit et Tikrit fin juin, le port de Mascara à une distance de 17 km entre la bretelle de Sayeg et la route nationale n°97 et la bretelle Hacine en décembre, et l’achèvement des projets suspendus sera progressivement re-propulsé selon la priorité.
Le ministre a poursuivi, dans son intervention, que la charge excessive des poids lourds pour le transport de marchandises ne respectant pas le poids autorisé, est considérée comme la principale influence sur l’état du réseau routier en plus des conditions climatiques, ce qui entraîne une augmentation du coût de l’entretien, indiquant que le secteur a enregistré, conformément à la loi de finances pour l’année 2023 une opération d’achat d’équipements de pesage mobiles afin de réduire ce phénomène.
Quant au plan de travaux d’entretien routier, le ministre a révélé l’entretien de 1.465 km de routes nationales et 2.036 km de routes nationales, l’entretien de 290 ouvrages d’art sur les routes nationales ; l’amélioration des signalisations verticales et horizontales sur les routes nationales ; la suppression des points accidentogènes et l’achèvement des études de suppression des points noirs sur les routes nationales ; le renforcement des moyens d’intervention pour assurer les fonctions de services rendus aux usagers de la route.
Outre le lancement du programme d’entretien pour l’année 2023, entretien et consolidation de 730 km de routes nationales ; Entretien de 39 ouvrages d’art sur les routes nationales ; mise en place de 29 287 km de signalisation horizontale sur les routes nationales ; l’élimination de 23 points accidentogènes ; Acquisition de 126 échelles mobiles pour mesurer la charge.
Quant aux infrastructures portuaires, la réalisation du programme en cours, qui se traduit principalement par la réalisation de nouveaux ports et abris de pêche ; Les travaux de renforcement des infrastructures portuaires, d’épuration des ports du sable afin de restaurer les profondeurs requises pour certains ports de pêche, l’entretien et le développement des moyens et équipements de signalisation maritime, d’agrandissement et de développement de la capacité des ports.
Le programme d’aménagements marins en cours est composé de 41 projets centrés sur un nouveau projet de réalisation d’un abri de pêche dont la livraison est prévue en 2023). 05 projets de développement et d’aménagement des infrastructures maritimes, (02) programmés pour une livraison en 2023, 22 projets de préservation et de protection des infrastructures maritimes, de désensablage de ports et de protection du littoral, centrés sur 05 projets de protection de sites côtiers (02 ) programmé pour une livraison en 2023) ; 13 projets de dragage portuaire ; 13 Entretien et développement des moyens et d’installations de signalisation maritime.
Le ministre a déclaré qu’en application des résultats de la réunion gouvernementale tenue le 22 mars 2023, qui a traité de la question d’ensablement des ports, il a été décidé d’élaborer un plan d’action dans un calendrier précis qui comprend l’entretien et l’amélioration des infrastructures maritimes et dragage des ports afin de réhabiliter cet héritage et de développer ses services dans une première étape, qui sera présentée au Premier ministre pour approbation.
Le plan de travail proposé comprend un programme d’entretien et de renforcement des infrastructures maritimes sur une période de 30 ans, structuré comme suit : 67 opérations d’entretien des équipements portuaires de commerce et de pêche ; 24 opérations de dragage des ports de commerce et de pêche, programme de dragage de 09 ports de commerce et 16 ports et bassins de pêche sur 5 ans ; et programme d’études techniques.
En ce qui concerne les infrastructures aéroportuaires, le ministre a révélé que le transport aérien, compte tenu de la formation géographique du territoire national, joue un rôle important dans le développement de l’activité économique et est considéré comme l’un des moyens les plus efficaces pour rapprocher les grands centres économiques de notre pays et améliorer la communication au niveau international, en ajoutant qu’il existe un nombre suffisant d’aéroports au niveau du territoire national pour le couvrir, puisque 36 d’entre eux sont ouverts à la navigation aérienne publique, et qu’ils répondent aux capacités essentielles des infrastructures des aéroports, notamment les pistes de décollage et d’atterrissage, les besoins du trafic aérien actuel.