Le Point prépare un dossier plein de mensonges et de calomnies L’extrême droite recrute ses armes pour cibler l’Algérie

Dans une démonstration flagrante de manipulation médiatique et d’opportunisme politique, l’hebdomadaire d’extrême droite Le Point a publié un dossier préjudiciable sur l’Algérie, rempli d’allégations infondées, d’affirmations fabriquées et d’une dangereuse déformation de la vérité. Cette récente attaque intervient dans le sillage de l’hostilité croissante de certains éléments au sein du gouvernement français, notamment du ministre de l’Intérieur d’extrême droite, Gérald Darmanin, dont la rhétorique incendiaire a alimenté cette vague de désinformation. Le contenu sensationnaliste du magazine comprend une représentation hostile des efforts supposés de l’Algérie pour porter atteinte à la stabilité de la France, en particulier en ce qui concerne les affaires intérieures du pays, qui n’ont aucun rapport avec la politique officielle de l’Algérie.

Le dossier du Point, qui s’étend sur sept pages et occupe la première page du dernier numéro, présente une série de mensonges, ciblant des personnalités algériennes de premier plan en France et diabolisant la position diplomatique de l’Algérie. Au premier plan de ces attaques sans fondement se trouve l’affirmation selon laquelle l’Algérie chercherait à déstabiliser la France, une affirmation sans preuve crédible ni fondement dans la réalité. Le magazine va jusqu’à présenter des photos du président Abdelmadjid Tebboune et d’éminents influenceurs algériens des médias sociaux vivant en France, les accusant d’avoir orchestré des troubles. Ces affirmations font écho aux propos du ministre Darmanin, qui, après le refus de l’Algérie d’accueillir l’influenceur controversé Boualem, a accusé l’Algérie de chercher à « humilier la France ».

Dans le dossier, la publication inclut des accusations fallacieuses sur le rôle de l’Algérie dans le ciblage des dissidents algériens résidant en France. Cependant, les soi-disant « preuves » fournies par Le Point ne consistent guère plus qu’en un recueil de clips vidéo imprudents et de déclarations sans fondement émanant d’individus sans statut officiel, dont les actions ne représentent pas les vues du gouvernement algérien ou de la communauté algérienne au sens large. Ces individus, souvent des figures radicalisées, représentent une minorité marginale qui n’a aucun lien avec la posture diplomatique officielle du pays.

L’hebdomadaire d’extrême droite s’en prend également à la Grande Mosquée de Paris, institution qui fonctionne dans le cadre de la loi française et assume ses responsabilités en tant qu’entité religieuse et culturelle. Le Point s’oppose à ce que la mosquée accueille certaines personnalités politiques françaises, dont la militante d’origine palestinienne et députée française Rima Hassan, l’accusant de sortir de son champ de compétence. Cette attaque illustre une fois de plus l’approche hypocrite du magazine, motivée par des préjugés d’extrême droite plutôt que par une réelle préoccupation pour le rôle des institutions religieuses.

Dans une démarche particulièrement discutable sur le plan éthique, le magazine tente de présenter des personnalités impliquées dans le terrorisme, comme Ferhat Mehenni, leader du mouvement séparatiste MAK, comme des victimes de l’oppression. Ce révisionnisme téméraire cherche à présenter ces personnalités comme des martyrs tout en ignorant leur implication dans des activités violentes et anti-étatiques. La juxtaposition de ces personnalités avec des Algériens innocents qui sont engagés pour la stabilité et la paix de leur pays témoigne de la volonté du Point de polariser et de vilipender l’Algérie aux yeux de ses lecteurs.

Cette campagne de mensonges et de déformation n’est pas un incident isolé. Le Point, tout comme ses alliés politiques du Rassemblement national, parti dirigé par la famille de Marine Le Pen, est depuis longtemps l’une des voix anti-algériennes les plus virulentes du paysage médiatique français. Sa rhétorique reflète les opinions de personnalités d’extrême droite comme Le Pen et Éric Zemmour, dont les idéologies extrémistes et l’héritage de la collaboration coloniale continuent de façonner leurs positions sur l’Algérie. Zemmour, une personnalité notoire aux opinions profondément controversées sur l’islam et l’Afrique du Nord, ajoute un niveau de complexité supplémentaire aux relations de la France avec l’Algérie, perpétuant des stéréotypes néfastes et alimentant les divisions.

Malgré leur importance dans les médias, l’influence politique de l’extrême droite reste limitée. Bien que le Rassemblement national et le parti de la Reconquête de Zemmour aient gagné du terrain ces dernières années, notamment auprès d’un électorat français désillusionné par les partis traditionnels, leur influence est encore éclipsée par la montée en puissance des mouvements politiques de gauche, comme en témoigne le succès de la Nouvelle Union populaire aux dernières élections législatives.

Néanmoins, l’influence de personnalités comme Darmanin au sein du gouvernement a permis à l’agenda de l’extrême droite de s’immiscer dans la politique traditionnelle, ce qui a mis à mal les relations diplomatiques et alimenté les tensions. Les attaques de Darmanin contre l’Algérie, ainsi que l’alignement idéologique du Point, contribuent à une atmosphère toxique de méfiance et d’animosité. Son poste de ministre de l’Intérieur le place en position d’aggraver encore la situation, renforçant le récit d’un conflit fabriqué qui ne sert qu’à saper les intérêts des deux pays.