Parmi les méthodes utilisées par le régime marocain pour persécuter Dounia et Adnane Filali, on trouve la diffamation quotidienne à travers les médias et les réseaux sociaux, la fabrication de fausses accusations, des plaintes fallacieuses, des cyberattaques constantes et du harcèlement en ligne. Les journalistes et défenseurs des droits de l’homme ont également été victimes de menaces de mort, d’injures, de discrimination sexuelle et de campagnes diffamatoires en plusieurs langues.

En juillet 2021, après une série d’événements graves, Dounia et Adnane Filali ont quitté la Chine pour la France, malgré leurs connaissances des relations étroites entre le Maroc et la République française. Ils espéraient que les valeurs de la République (liberté, égalité, fraternité), le droit européen et international et leur liberté d’expression seraient respectés en France. Cependant, leur situation n’a fait qu’empire.

 

L’étau se resserre autour des journalistes réfugiés en France

Dounia et Adnane Filali ont demandé le transfert de la protection internationale des Nations Unies vers la France, conformément à l’article L711-1 de la loi stipulant que tous les États signataires de la Convention de Genève de 1951 doivent reconnaître automatiquement leur statut de réfugié politique. Malheureusement, leur statut juridique en France reste flou.

Lors d’un entretien avec l’OFPRA, les agents ont questionné les deux journalistes sur des sujets sans rapport avec le droit des réfugiés ni avec leurs activités journalistiques, notamment la normalisation du Maroc avec Israël, le Hamas, Dieudonné, Alain Soral, la Palestine et le Hezbollah. Les informations confidentielles évoquées lors de cet entretien ont par la suite été publiées dans la presse diffamatoire marocaine et certains journaux français et israéliens proches du régime marocain.

La désinformation et la diffamation à l’encontre de Dounia et Adnane Filali sont passées d’un niveau national à international, avec de nouvelles accusations telles qu’admirateurs d’Adolf Hitler, tueurs de Juifs, antisémitisme, soutien à l’Iran et au Hezbollah. Le régime marocain et ses alliés ont adapté leur stratégie de persécution en fonction du pays où se trouvent les deux journalistes, y compris en France.

La complicité de certains organismes d’État français

Dounia et Adnane Filali accusent certains organismes d’État français de complicité avec le régime marocain dans leur persécution en France. Des documents officiels et des procès-verbaux très confidentiels obtenus par le couple révèlent une intense collaboration entre certaines institutions étatiques françaises et les services de sécurité marocains.

Les deux journalistes dénoncent le rejet de leurs plaintes judiciaires, le refus de leur accorder un avocat, la publication de leurs informations privées et la privation de leurs droits de réfugié politique et humains en France. Ces agissements ont été perpétrés sous prétexte que leur présence en France risquerait de nuire aux relations bilatérales franco-marocaines.

Dounia Filali a également été victime d’humiliation et de discrimination sexuelle, notamment par un organisme d’État français qui lui nie tout esprit critique et volonté en dehors de son mari. Cette attitude traduit un mépris pour les femmes en général et constitue une entrave supplémentaire à la quête de justice des deux journalistes.

La lutte pour la défense des droits humains et la liberté d’expression

Le combat de Dounia et Adnane Filali dépasse leur propre situation personnelle et met en lumière la nécessité de protéger la liberté d’expression et les droits humains dans le monde entier. Les journalistes et défenseurs des droits de l’homme doivent être soutenus et protégés, en particulier lorsqu’ils sont confrontés à des régimes répressifs et à des persécutions transfrontalières.

La France, en tant qu’État signataire de la Convention de Genève de 1951 et fervente défenseure des valeurs républicaines (liberté, égalité, fraternité), a le devoir de protéger les réfugiés politiques sur son sol et de respecter le droit européen et international en matière d’asile. La situation de Dounia et Adnane Filali soulève des questions cruciales sur l’engagement de la France à respecter ces principes fondamentaux.

Face à la persécution et aux violations des droits humains, Dounia et Adnane Filali lancent un appel à la solidarité internationale pour les soutenir dans leur lutte pour la justice, la liberté d’expression et la protection des droits humains. Il est essentiel que la communauté internationale, les organisations de défense des droits de l’homme, les médias et les citoyens se mobilisent pour dénoncer les agissements du régime marocain et soutenir les victimes de persécution politique.

Les conséquences psychologiques et physiques de la persécution

Dounia et Adnane Filali vivent depuis deux ans une persécution sans précédent, qui a des conséquences psychologiques et physiques inquiétantes sur leur santé. La pression constante, les menaces et l’incertitude quant à leur statut juridique et leur avenir génèrent un stress intense qui affecte leur bien-être mental et leur capacité à continuer leur travail de journalistes et défenseurs des droits humains.

Outre les impacts psychologiques, la situation de Dounia et Adnane Filali a également des conséquences néfastes sur leur santé physique. La privation de soins médicaux, de logement et d’aide financière en tant que réfugiés politiques en France aggrave leur état de santé et les rend encore plus vulnérables face à la persécution du régime marocain.

Les conséquences dramatiques de la persécution sur la santé mentale et physique des victimes soulignent l’importance de mettre en place des mécanismes de soutien et d’assistance adaptés aux besoins spécifiques des réfugiés politiques et des défenseurs des droits humains.

La responsabilité des médias et des acteurs internationaux

Les médias ont un rôle crucial à jouer dans la dénonciation des persécutions politiques et la défense des droits humains. En informant le public sur les violations commises par des régimes répressifs, les médias peuvent contribuer à renforcer la pression internationale sur ces gouvernements et à soutenir les victimes de persécution.

Les gouvernements, les organisations internationales et les acteurs de la société civile ont également une responsabilité dans la protection des droits humains et la lutte contre les persécutions politiques. Ils doivent agir en cohérence avec les valeurs et les principes qu’ils défendent et soutenir les victimes de persécution, comme Dounia et Adnane Filali, en leur offrant une protection adéquate et en œuvrant pour la justice et la responsabilisation des auteurs de ces actes.

La persécution de Dounia et Adnane Filali met en lumière les défis auxquels sont confrontées la démocratie et l’État de droit à l’échelle mondiale. La protection des journalistes, des défenseurs des droits humains et des réfugiés politiques est essentielle pour garantir la liberté d’expression, l’indépendance des médias et le respect des droits fondamentaux. Les acteurs internationaux doivent redoubler d’efforts pour défendre ces valeurs et lutter contre les régimes répressifs qui cherchent à étouffer les voix critiques.

La nécessité d’un soutien international pour les victimes de persécution

La solidarité internationale est cruciale pour soutenir les victimes de persécution politique et leur offrir la protection dont elles ont besoin. Les gouvernements, les organisations de défense des droits humains et les citoyens du monde entier doivent se mobiliser pour dénoncer les agissements de régimes répressifs comme celui du Maroc et soutenir les victimes de persécution, comme Dounia et Adnane Filali.

Plusieurs mécanismes internationaux existent pour protéger les droits humains et lutter contre les persécutions politiques. Les organisations internationales, les tribunaux et les instances régionales de droits humains ont un rôle important à jouer pour garantir la justice et la responsabilisation des auteurs de ces actes. Ils doivent agir avec détermination et efficacité pour protéger les victimes de persécution et soutenir leur combat pour la défense des droits humains.

Enfin, les États ont une responsabilité particulière dans la protection des réfugiés politiques et des défenseurs des droits humains. Ils doivent respecter et mettre en œuvre les conventions internationales en matière de droits humains, d’asile et de protection des réfugiés, et garantir un soutien adéquat aux victimes de persécution politique. Les États doivent également œuvrer pour la justice et la responsabilisation des auteurs de persécutions et veiller à ce que les victimes puissent exercer leur droit à la liberté d’expression et à la protection de leurs droits fondamentaux.

En conclusion, le cas de Dounia et Adnane Filali met en évidence les graves violations des droits humains commises par le régime marocain et la nécessité pour la communauté internationale de se mobiliser pour soutenir les victimes de persécution politique. Les médias, les organisations de défense des droits humains, les gouvernements et les citoyens doivent unir leurs efforts pour dénoncer les agissements du Makhzen marocain et garantir la protection et la justice pour les victimes de persécution.