La situation en Tunisie est calme, après une journée tumultueuse entre manifestants protestant contre les décisions du président Kais Saied et ses partisans, alors que le mouvement de la rue Bourguiba, au centre de la capitale tunisienne, semble aujourd’hui normal et calme. , car les gens dépensent leurs affaires et errent normalement, d’autant plus que la plupart des Institutions publiques sont fermées par arrêté présidentiel.
Le calme régne devant l’Assemblée des représentants du peuple au Bardo, où des renforts de sécurité sont intervenus pour sécuriser les lieux, alors que les manifestants sont absents à l’exception de quelques passants.
Alors que certaines sources suggèrent la possibilité que le président tunisien Kais Saied tende à perturber le travail de la constitution, après ses récentes décisions de suspendre le Parlement et le gouvernement.
Les positions ont suivi après les décisions controversées prises par le président Kais Saied, notamment le gel du parlement et la destitution du Premier ministre, Hicham El-Machichi, qui a annoncé qu’il céderait son poste à celui qu’il appelle le président du pays, Kais Saied.
Dans sa première déclaration officielle depuis les décisions de Saeed, El-Machichi a déclaré : « J’annonce que je n’adhérerai à aucune position ou responsabilité dans l’État.
El-Machichi a expliqué, dans une déclaration via « Facebook », que sa décision vient « d’un souci d’épargner au pays une nouvelle congestion à un moment où il a désespérément besoin de toutes les forces pour s’unir pour sortir de la situation désastreuse qu’il vit à tous les niveaux. Je ne peux en aucun cas être un élément perturbateur, ou faire partie d’un problème qui complique la situation de la Tunisie, et préserve la sécurité de tous les Tunisiens.
« Je laisserai la responsabilité à celui qui sera chargé par le Président de la République de diriger le gouvernement, dans l’année de délibération que notre pays suit depuis la révolution, et dans le respect des lois qui il sied à l’État, en souhaitant plein succès à la nouvelle équipe gouvernementale. », a ajouté El-Machichi.
De leur côté, des organisations tunisiennes de premier plan ont mis en garde, hier, mardi, dans un communiqué commun, « contre toute prolongation illégale et non justifiée qui perturbe les institutions de l’État », soulignant « la nécessité de respecter le délai d’un mois déclaré stipulé dans la constitution pour mettre fin aux travaux des mesures exceptionnelles et rassembler les pouvoirs entre les mains du Président de la République.
Les organisations ont déclaré « leur adhésion à tous les acquis de la révolution tunisienne exprimés par la révolution de la liberté et de la dignité », soulignant « la nécessité d’adhérer aux principes d’égalité, de parité et de participation nécessaires pour assurer une vision globale liée aux aspirations du peuple tunisien et fidèle à nos acquis. »
Les organisations signataires de la déclaration sont : « L’Union générale tunisienne du travail, l’Association nationale des avocats en Tunisie, l’Union nationale des journalistes tunisiens, l’Association tunisienne des femmes démocrates, l’Association des magistrats tunisiens, la Ligue tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme et le Forum tunisien des droits économiques et sociaux ».
Ahmed Achour