Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a encouragé vendredi, à l’issue de son entretien avec son homologue marocain, Nasser Bourita, les autorités marocaines à réaffirmer leur engagement en faveur de la protection et de la promotion des droits de l’homme, au moment où le Maroc et le Sahara occidental occupé connaissent une escalade dans la répression, rapporte l’APS.
« Le secrétaire d’Etat a encouragé le Maroc (…) à réaffirmer son engagement à protéger et à promouvoir les droits de l’homme et les libertés fondamentales », a souligné le département d’Etat américain dans un communiqué.
L’appel du secrétaire d’Etat américain intervient au moment où des voix s’élèvent aux Etats-Unis pour dénoncer le régime autoritaire de la monarchie et sa répression contre toute voix critique.
The Washington Post, a affirmé,Vendredi, dans son éditorial que les journalistes emprisonnées au Maroc, en particulier Soulaiman Raissouni et Omar Radi, méritent l’attention de l’administration Biden « qui devrait discuter avec le régime marocain de son bilan en matière de droits de l’Homme ».
Radi et Raissouni » devraient être libérés avant que le régime marocain n’obtienne plus de faveurs politiques de la part des Etats-Unis », soutient le quotidien américain.
Des experts des droits humains de l’ONU ont confirmé, dans une communication conjointe adressée au gouvernement marocain, » les violations systématiques et généralisées perpétrées par le régime marocain au Sahara Occidental occupé, pointant un « environnement hostile » au travail de défense des droits de l’homme dans ce territoire non autonome.
Des activistes sahraouis bien connus du territoire occupé qui ont soumis des plaintes de droits de l’homme à l’ONU, se trouvent comme victimes, et leurs noms sont mentionnées dans la communication conjointe Il s’agit, entre autres, de Naziha El Khalidi, Aminatou Haidar, Mahfouda Bamba Lafgir et Yahya Mohamed Elhafed Iaazza.
Les experts se sont dit préoccupés « par ce qui semble attester d’un manque de sécurité et d’un environnement hostile envers défenseurs et défenseuse des droits de l’homme au Maroc et au Sahara occidental », citant d’autres formes de répression, notamment les actes de torture, les poursuites judiciaires, les menaces et la surveillance constante.
Ahmed Achour