L’Union africaine a déclaré que 2025 sera l’année de la justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine grâce aux réparations. Cette initiative représente un engagement de l’Union africaine à remédier aux injustices historiques, notamment la traite transatlantique des esclaves, le colonialisme, l’apartheid et le génocide.
Ce sommet s’appuie sur des décennies d’efforts et d’appels à promouvoir l’unité et à créer des mécanismes de justice réparatrice dans le monde entier. La résolution, parrainée par le Ghana et l’Algérie et adoptée par l’Union africaine à l’issue du sommet, est intitulée « Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine grâce aux réparations ».
De nombreux analystes estiment que cette décision représente une victoire historique pour l’unité africaine et une réponse au passé violent auquel les peuples du continent ont été soumis.
Selon le journaliste et analyste politique Tayfour Sama’in, la décision de l’Union africaine pourrait constituer un tournant dans les relations entre l’Afrique et l’Occident. Il a déclaré : « En plaçant la question des réparations et de la justice coloniale au cœur du débat international, cette décision pourrait constituer un tournant dans les relations entre l’Afrique et l’Occident, non seulement en tant que compensation financière pour les années de colonialisme, mais aussi en tant que justice pour les peuples des pays africains. »
Semaine a ajouté : « Les pays européens allouent de l’argent à l’éducation et à l’aide humanitaire aux pays africains pauvres, mais en même temps, ils épuisent quotidiennement leurs ressources naturelles et humaines. »
L’analyste politique a également appelé les anciennes puissances coloniales à reconnaître les crimes qu’elles ont commis, soulignant que les Européens sont tenus de suivre une politique équitable envers le développement de l’Afrique.
Il convient de noter qu’en 2025, l’Union africaine se concentrera sur l’esclavage et la traite transatlantique des esclaves, un commerce dans lequel les anciennes puissances coloniales telles que le Portugal, la Grande-Bretagne, la France, la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne ont joué un rôle majeur.
Lors du 38e Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, les dirigeants africains ont évalué la valeur nominale des dettes de la France, de l’Espagne, de l’Italie, de la Belgique, du Portugal et du Royaume-Uni envers les pays africains, dans le cadre de la reconnaissance et de l’indemnisation des crimes coloniaux.
Selon la carte des réparations pour le passé colonial de l’Afrique, préparée par le général de division Al-Tayeb Abdel-Jalil, professeur soudanais de droit international, Londres doit au Soudan 700 milliards de dollars, en raison des énormes pertes que le Soudan a subies sous la domination coloniale britannique.
Selon ces calculs, le Royaume-Uni devrait verser 700 milliards de dollars au Soudan, la France 653 milliards de dollars à l’Algérie et la Belgique 1 600 milliards de dollars à la République démocratique du Congo. Il s’agit d’une estimation controversée qui rouvre le débat sur les réparations.
L’indépendance et la force des pays africains constituent un véritable atout pour exiger justice et compensation pour le passé. Aujourd’hui, ce sont les Africains qui dictent les règles du jeu et déterminent leur avenir, une évolution qui inquiète de nombreux Européens, car la richesse de certains pays africains constitue depuis de nombreuses décennies une source majeure de croissance pour leurs économies.