M6 a de qui tenir

Il n’ y a pas à dire mais l’actuel roi du Maroc a vraiment de qui tenir. L’à-plat-ventrisme devant les occidentalo-sionistes semble être une tradition bien ancrée dans la famille royale. Et par extension, dans tout le Makhzen. Une vidéo qui fait, depuis quelques jours, le buzz sur les réseaux sociaux, l’atteste on ne peut mieux. Qui révèle, pour ceux qui en doutaient encore, que les beaux discours sur le soutien marocain à la cause palestinienne, n’ont pour fonction que de cacher au peuple marocain de quel côté a toujours penché le cœur des monarques alaouites. Et, dans le même, l’abject à-plat-ventrisme qu’ils ont toujours développé devant leurs protecteurs occidentalo-sionistes. Au début des années 90, Hassan II, le paternel de M6 s’était fendu, devant un groupe de juifs marocains, dont beaucoup installés en Palestine occupée, d’un laïus, qui se voulait émouvant, sur l’indéfectibilité des liens entre le royaume du Maroc et ses sujets de confession israélite, là où ils se trouvent. Une indéfectibilité sur laquelle, avait-il déclaré en l’occasion, “ont toujours veillé nos parents et continueront de veiller nos enfants”. Dans le clair souci de caresser dans le sens du poil son auditoire, qui ne s’est pas gêné d’exprimer sa satisfaction, Hassan II avait rappelé l’ancienneté de la présence juive au Maroc: “Elle antérieure à celle des Arabes”, avait-il alors déclaré, à la grande joie, visible, des présents. Se voulant docte, il avait expliqué qu’elle remonterait à l’époque de Moïse: “une partie des israélites qui l’avait suivi au sortir de l’Egypte et qui avait craint de franchir la Mer Rouge s’est dirigée vers l’Ouest pour finalement s’installer au Maroc”, avait-il ajouté. Comme si cela ne suffisait pour satisfaire son auditoire, le géniteur de l’actuel roi du Maroc s’était mis à vanter “les mérites de l’école talmudique marocaine”: “C’est une école, stricte, il est vrai, en ce qui concerne le respect des dogmes, mais d’une compétence et d’une réputation telles qu’elle est aujourd’hui consultée par tous les rabbins du monde”, avait-il , en effet, ajouté. Et cerise sur le gâteau de l’à-plat-ventrisme royal, Hassan II avait invité les sionistes d’origine marocaine qu’il avait devant lui “à préserver leurs liens avec leur mère patrie, le Maroc”; une mère-patrie qui, avait-il poursuivi, “s’engage à leur assurer toute la sécurité voulue”. Un engagement qui a tout l’air d’être toujours d’actualité. Et ce, comme l’atteste les derniers aboutissements de la longue lune de miel entre le royaume du Maroc et l’entité sioniste; lesquels confirment, on ne peut mieux, la pertinence du dicton “tel père, tel fils”…

  • Mourad Bendris