Un dessin satirique a fait surface à Madrid, mettant en scène le roi du Maroc, Mohammed VI, et le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, se livrant à un acte controversé. La caricature, affichée sur une banderole par le Front Obrero, un groupe marxiste-léniniste participant à leurs élections générales inaugurales, a suscité d’intenses discussions concernant la réponse potentielle du roi et la possibilité que son silence soit imposé.
QUE TE VOTE MOHAMED VI pic.twitter.com/wpu2IKc4Tz
— Frente Obrero España (@frenteobreroesp) July 14, 2023
Ce n’est pas la première fois que le Front de gauche, également connu sous le nom de « Front des travailleurs », affiche un dessin similaire, car une bannière précédente avec le même slogan, « Mohammed VI devrait voter pour vous », a été affichée quelques jours auparavant ( 07 juillet 2023). Le Front Obrero, épousant une idéologie marxiste-léniniste et prônant une république populaire et fédérale, attire l’attention depuis sa création l’année dernière.
Plaidant pour une république populaire et fédérale, ce mouvement a réuni avec succès diverses organisations subsidiaires sous son égide. De la jeunesse passionnée de Juventud Combativa aux étudiants déterminés d’Estudiantes en Lucha, le Front Uberiro englobe un large éventail d’individus engagés dans la lutte pour les droits et le bien-être de la classe ouvrière.
Fermin Turia, porte-parole de l’organisation, a exprimé le sentiment derrière l’image provocatrice en disant : « Face à l’expansionnisme marocain et à la dictature de Mohammed VI, les travailleurs espagnols, les vrais patriotes, disent : vous ne passerez pas ». Turia a partagé ses réflexions sur Twitter en se tenant devant le dessin.
A l’avant-garde du mouvement se trouve « Roberto Vaquero », une figure éminente qui émerge des profondeurs de la jeunesse communiste. Cependant, la présence de Vaquero porte une signification unique, car il proclame fièrement avoir pris ses distances avec ces convictions autrefois ardemment tenues. Il raconte un parcours marqué par la désillusion et un profond sentiment d’insatisfaction, le conduisant finalement à rompre les liens avec le déclin idéologique et politique qui tourmentait ses anciens camarades. Avec une suite impressionnante de plus de 140 000 partisans fidèles sur sa chaîne YouTube, la personnalité influente possède une plate-forme inégalée pour dialoguer avec les membres du front et les partisans.
https://twitter.com/RobertoVaquero_?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1679870551546789888%7Ctwgr%5E06aaa3fa1aca89ce5a008b9baabd18a45c4f3926%7Ctwcon %5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.watanserb.com%2F2023%2F07%2F14% 2FD985D8ADD985D8AF-D8A7D984D8B3D8A7D8AFD8B3-D981D98A-D988D8B6D8B9-D985D8AED984D991-D985D8B9-D8A8D98AD8AFD8B1D988-D8B3D8A7D986D8B 4D98AD8B2%2F
Le dessin animé satirique, mettant en vedette Mohammed VI et Pedro Sanchez, sert de reflet de la campagne électorale en cours en Espagne. L’image dépeint le roi marocain dans une position indécente avec le Premier ministre espagnol, avec l’inclusion d’un drapeau de couleur symbolisant l’homosexualité sur la tenue du roi, qui est un manteau marocain traditionnel.
Coïncidant avec l’image controversée, un débat entre les principaux candidats au poste de Premier ministre, Pedro Sanchez et le chef de l’opposition Núñez Viejo, s’est déroulé. La discussion a porté sur le programme sioniste Pegasus et l’alignement de Sanchez sur la position du Maroc sur la question du Sahara occidental, comme l’a rapporté le Financial Times.
Le chef de l’opposition Alberto Núñez-Feijóo a interrogé Sanchez sur tout lien potentiel entre le scandale Pegasus et un changement de sa position sur le Sahara occidental, une accusation que le Premier ministre espagnol a démentie avec véhémence. Le chef de l’opposition a en outre exigé la transparence, demandant si le Maroc avait influencé le limogeage de la ministre des Affaires étrangères Arancha Gonzalez Laya, soulignant l’importance de la connaissance du public dans cette affaire.