Les deux journalistes marocains; Dounia et Adnane Filali, vivant en France ont été contraints d’entamer une grève de la faim ouverte après avoir découvert la complicité des autorités parisiennes avec le régime de Rabat, qui tente de les expulser malgré leur droit à l’asile politique.
Les journalistes Donia et Adnane Filali (un couple marié) ont publié une déclaration disant : « Nous avons commencé une grève de la faim illimitée le vendredi 2 juin 2023 et nous ne nous arrêterons pas tant que nous ne serons pas en sécurité et que nos droits en tant que réfugiés politiques ne seront pas respectés ».
Les deux militants ont appelé les organisations de défense des droits de l’homme et les pays démocratiques « à les aider à se réinstaller dans un pays sûr qui respecte leurs droits en tant que réfugiés politiques, leur dignité en tant qu’êtres humains et leur liberté d’expression telle que consacrée par la Convention de Genève ».
Selon les deux militants, l’Office des Nations Unies pour les réfugiés en Chine les considérait comme des réfugiés politiques en 2021, conformément aux articles 6 et 7 de la Convention de Genève de 1951.
Les deux journalistes ont expliqué qu’ils avaient été persécutés pendant deux ans sur le sol français par le régime marocain et les autorités françaises, qui en étaient complices, car « Paris préfère maintenir ses relations bilatérales avec le Maroc de manière honteuse, plutôt que d’appliquer la politique internationale ». droit et justice », comme ils disent.
Ils ont déclaré que les autorités parisiennes les avaient « privés de tous leurs droits en tant que réfugiés politiques et même en tant qu’êtres humains afin de les réduire au silence ».
Selon les journalistes, ils ont été privés de travail et de protection, et la complicité des autorités françaises a atteint le point de « les accuser de fausses accusations, comme la diffamation, que le régime marocain avait auparavant utilisées contre eux et était à l’origine de leur départ du pays ».
Les deux journalistes ont révélé avoir récemment reçu des documents top secrets prouvant que les autorités françaises, en collaboration avec leurs homologues marocains, les persécutaient pour leur nuire et faire taire leurs voix, sous prétexte de maintenir des relations bilatérales entre les deux pays.
Le communiqué ajoute sur un ton d’avertissement : « Nous tenons le régime marocain et l’Etat français responsables de toutes les persécutions que nous subissons depuis deux ans sur le sol français et de tout ce qui nous arrivera pendant que nous serons en France ».
Ces derniers mois, les deux militants vivant en France ont fait l’objet d’une campagne concertée des services de renseignement du régime marocain et des médias pro-régime pour leur refuser le droit d’asile notamment en raison de leurs discours antisémites et anti-juifs en France. en raison de leur critique de la normalisation et de leur soutien à la Palestine.
Le régime marocain a utilisé une association française dénommée « L’Observatoire de vigilance pour la défense du sémitisme » pour porter plainte contre eux auprès du ministère français de l’Intérieur afin de leur refuser l’asile politique et de les déporter à Rabat.
Il y a quelques jours, les deux journalistes ont provoqué un nouveau « scandale » pour le régime marocain après avoir publié une enquête sur l’étreinte par le Maroc d’une branche de la société sioniste de propagande et de désinformation appelée « Team George ».
Selon l’enquête publiée par un journal espagnol, la succursale se compose de deux bureaux. Le premier est à Rabat. Sa mission principale est de surveiller les partis politiques, les associations, les dissidents, les journalistes et toute personne ou organisation au Maroc ou à l’étranger que la société estime susceptible de nuire à ses intérêts.
Le deuxième bureau est à Agadir et est spécialisé dans le suivi des personnes parlant le hassaniya, un dialecte arabe utilisé en Mauritanie, au Sahara occidental et dans d’autres régions d’Afrique de l’Ouest.
Il convient de noter qu’une commission spéciale du Parlement européen, ainsi que des organisations de défense des droits de l’homme, ont précédemment confirmé que le régime marocain utilise le programme secret Pegasus pour espionner les journalistes et les militants, tant en interne qu’en externe.
L’une des victimes de cet espionnage était le journaliste Omar-Radi, qui est en prison depuis 2020 après avoir été accusé de viol, alors que des organisations de défense des droits de l’homme ont révélé que son téléphone avait été piraté grâce au programme d’espionnage Pegasus, ainsi que son collègue, le journaliste Suleiman Raissouni (49 ans), incarcéré à Casablanca depuis mai 2020, où il purge une peine de cinq ans, des années après qu’une affaire « d’agression sexuelle » ait également été fabriquée contre lui. Selon ces organisations, ces affaires sont un échantillon des violations flagrantes des droits de l’homme au Maroc, allant jusqu’à l’emprisonnement d’un ancien ministre des droits de l’homme en guise de punition pour avoir exprimé sa propre opinion sur les affaires du Palais royal, ce qui longtemps vacant en raison de l’état de santé dérisoire de Mohammed VI, de son absence du Royaume et de l’ambiguïté qui voile l’horizon du pouvoir face aux piliers écrasants du Palais Royal et à la domination des lobbies sionistes sur prise de décision politique.