Le ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali a tranché, avant-hier lundi, concernant l’importation des véhicules de moins de trois ans. S’exprimant sur les ondes de la Radio Chaine1, M.Ferhat Ait Ali a dit clairement que « l’Algérie a bien d’autres priorités que le marché automobile ».
Selon lui, il est bien plus important « de mettre en place une véritable industrie automobile ». Cette déclaration intervient dans un contexte de pandémie mondiale ayant frappé en plein fouet l’économie sur l’échelle internationale.
Cependant cette décision n’a pas été sans conséquences sur le marché des véhicules, selon l’expert dans le domaine automobile Aimen Cheriet. Dans un entretien accordé au quotidien arabophone « El Chaab Online », M.Cheriet a révélé que le marché des véhicules enregistre « une grave pénurie estimée à environ un demi-million de voitures ».
Dans ce sens l’expert, a plaidé pour « l’attribution des licences d’importation ». Un pas qui a pour solution de « combler ce manque enregistré et assurer la stabilité des prix en attendant le relance de l’activité liée à l’industrie automobile sur des bases et des règles solides », a-t-il expliqué.
Pour M. Cheriet, « l’obtention des licences d’importation initiales » conformément au cahier de charges en vigueur, permettrait d’éliminer le problème de la rareté des véhicules ». Ce qui pourrait aussi, ajoute-t-il « mettre fin à la hausse scandaleuse des prix » qui ont, selon lui « atteint des niveaux cinglants en raison du déséquilibre dans la loi de l’offre et de la demande ».
Même dans le cas de l’attribution des licences d’importation en début du mois de janvier, a poursuivi le DG de Global Group, « les concessionnaires ne parviendront pas à importer les véhicules avant le milieu de l’année prochaine en raison procédures liées à l’adaptation du registre de commerce, les crédits bancaires et l’obtention de l’agrément final ». Ces démarches, soutient-il « prennent au moins six mois ».
« Sans aucun doute, nous sommes tout à fait d’accord avec la mise en place d’une véritable industrie automobile », a dit M.Cheriet. «Mais aujourd’hui, nous parlons d’un grave déficit dans le marché automobile », a-t-il réitéré.
- Rédaction