Saida Naghza, présidente de « Business Africa » et de la Confédération générale des entreprises algériennes, a appelé les employeurs africains à comprendre et à faire preuve de cohésion, à travailler ensemble et à négocier conjointement avec des groupes et puissances économiques mondiaux, tels que l’Europe, les États-Unis d’Amérique, la Chine et l’Inde.
Dans son discours lors du symposium virtuel de la 109e session de l’Organisation internationale du travail sur l’Afrique, Neghza a mis en garde contre la négociation unilatérale avec ces puissances mondiales, car cela affaiblirait les Africains devant elles, soulignant qu’il existe une grande opportunité pour l’union dans l’Organisation libre continentale africaine, à laquelle les pays africains ont adhéré, dont l’Algérie.
L’intervenante s’est étonnée de la satisfaction du volume des échanges entre pays africains de l’ordre de 5%, qu’elle a jugé très faible et pas à la hauteur des ambitions de la jeunesse du continent, appelant à la nécessité de sortir du cycle d’instabilité et se contenter d’exporter des ressources naturelles brutes, en échange d’importer des produits manufacturés à des prix exorbitants.
La présidente de la CGEA a évoqué les possibilités de coopération disponibles qui permettent aux pays africains de bénéficier les uns des autres, en établissant des partenariats fructueux entre les opérateurs économiques africains, soulignant la disponibilité de la volonté politique de la plupart des dirigeants africains, comme le président Abdelmadjid Tebboune, qui a souligné son soutien à la paix et la stabilité et stimuler la croissance économique et les échanges entre les pays africains.
Saida Neghza a souligné avant la réunion l’importance de doubler le volume des échanges au profit des pays africains et de leurs peuples, afin de sortir du sous-développement, ainsi qu’une forte participation à l’industrie de la civilisation mondiale, notant ce que la pandémie de Corona a montré à travers ses conséquences économiques, la nécessité de s’appuyer sur l’autonomie du continent africain.
En conclusion de son intervention, Neghza a exprimé son souhait que de entreprises et universités prestigieuses africaines soient des modèles et des moteurs de croissance et d’innovation, afin de redonner espoir aux jeunes, ainsi que de les convaincre d’un avenir radieux et meilleur pour l’Afrique, en afin d’éviter les problèmes d’immigration illégale et les souffrances et tragédies qui en découlent.
Ahmed Achour